Contrôle technique des véhicules des catégories L : la profession en ordre de marche
Alexandra Herbel en est convaincue : "Il n’y aura pas, cette fois-ci, de retour en arrière". Alors que l’application du contrôle technique des véhicules de catégorie de L suscite toujours une vive opposition chez certains motards, la présidente du métier contrôle technique de Mobilians et directrice générale du réseau Secta Autosur n’envisage pas un nouvel ajournement de cette disposition.
"Ce parc roulant doit être contrôlé, il n’y a pas de raison que ce ne soit pas le cas", insiste-t-elle. Chez Mobilians, on rappelle d’ailleurs que différentes études ont montré, depuis 15 ans, que le contrôle technique est bénéfique à la sécurité routière, y compris pour les deux et trois roues motorisés. Du côté de Dekra Automotive, Rémi Courant, directeur technique et qualité, ajoute que la France est un des derniers pays européens à instaurer une visite périodique pour ces véhicules.
Déjà plus de 3 000 contrôleurs formés
Sur le terrain, les professionnels du secteur se sont donc mis en ordre de marche pour préparer l’arrivée des quelque 2,5 millions de véhicules appelés à passer leur premier contrôle réglementaire en 2024.
Aujourd’hui, ce sont plus de 3 000 contrôleurs techniques (parmi 13 300 que compte la profession) qui ont été formés pour prendre en charge ces engins. Titulaires d’une extension d’agrément pour contrôler les catégories L, ils ont tous suivi une formation spécifique de 33 heures dont 7 heures exclusivement dédiées à la manipulation des véhicules.
Du côté des centres de contrôle technique, parmi les 6 600 sites agréés en France, Mobilians estime qu’un maillage suffisant sera opérationnel dès le 15 avril pour couvrir tous les départements. "Le nombre de centres agréés augmente tous les jours. A terme, je pense qu’au moins un centre sur deux proposera le contrôle technique des catégories L", estime Alexandra Herbel.
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A l’issue de cette première année d’entrée en vigueur, Mobilians estime que les catégories L représenteront, en moyenne, un volume d’environ 1 million de visites périodiques. Une majeure partie de ces contrôles sera réalisée dans le cadre de transactions de véhicules d’occasion, qui obligent le vendeur à fournir un contrôle technique de moins de 6 mois.