La carrosserie Ambo a du punch
Lancée le 11 mai 2020, la carrosserie Ambo a été forcée de repousser son inauguration officielle au 5 octobre dernier, en raison des multiples confinements. Ce qui ne l’a pas empêchée de poursuivre son démarrage sur les chapeaux de roues sans aucun accord avec les assurances.
L'atelier s'est même illustré en décrochant le très restrictif agrément Tesla, qui a été annoncé lors de cette soirée. "J’ai toujours pensé que l’avenir serait à l’agrément des constructeurs plutôt qu’à ceux des assureurs", explique Bruno Renée, dirigeant de la carrosserie Ambo. "Car, on ne peut clairement pas réparer une Tesla en travaillant à 40 euros de l’heure." Il ajoute que ce partenariat implique d’autres rapport avec le client, fondé sur la qualité de travail.
Aluminium et véhicules électriques
Précédemment, ce dirigeant a été responsable de l’activité carrosserie au sein du groupe GCA, pendant plus de huit ans. Il y a notamment mis en place la cession de créance. Aujourd’hui, sa nouvelle carrosserie attire la clientèle avec des remises sur franchise. Côté enseigne, le professionnel a fait le choix du réseau Axial, attiré par son esprit d’indépendance. "Ce réseau créé par des carrossiers n’oblige pas ses membres à travailler avec tous les apporteurs d’affaires. Mais il nous permet de travailler avec certaines flottes", précise Bruno Renée.
Autre, clientèle bienvenue : celle des constructeurs. L'entreprise a en effet été lancée avec l'aide du groupe automobile Saint-Clair, qui en détient une partie du capital. Une partie de ses flux sont donc issus du groupe normand fédérant 8 sites Mazda, Kia Motors et Suzuki.
La carrosserie installée sur 1 500 m2 continue à monter en puissance. Parallèlement à son activité principale – incluant le vitrage – elle propose des prestations mécanique et pneumatique. Quelques véhicules y sont aussi restaurés. L’ensemble de ces activités est pris en charge par trois réparateurs et une administrative, bientôt rejoint par un quatrième technicien.
Au total, 150 000 € ont été investis pour obtenir l’agrément de la firme d’Elon Musk. L’un de ses réparateurs a aussi dû suivre une formation de deux mois (en anglais), avec stage aux Pays-Bas et en Allemagne. Car, en plus de l’habilitation à la réparation de véhicules électriques, la maîtrise de la réparation des éléments en aluminium est impérative. Ensuite, il a fallu se doter d’équipements agréés par le constructeur.
Sur un air antillais
L’atelier comprend donc deux aires de préparation et trois cabines de peinture (installées par Omia). L’une d’entre elles est destinée aux VUL. Côté tôlerie, une aire de réparation aluminium (conforme à la réglementation Atex), dotée d’un poste à souder par point (Wiländer+Schill). Les dégâts les plus importants peuvent être réparés à l’aide d’un banc de redressage Celette polyvalent. Tandis que la géométrie des véhicules peut être corrigée à l’aide d’un banc laser. Enfin, les opérations de recalibrage Adas y sont effectuées à l’aide d’un système Texa.
Ces installations ont été présenté aux partenaires invités à la soirée d’inauguration officielle. Dans une ambiance antillaise, entre la fontaine à ti-punch et les danseuses-cracheuses de feu, de grands acteurs de l’après-vente ont pu se retrouver. Parmi eux : des experts automobiles, ainsi que des représentants du groupe Breteault (fournisseur de la peinture Standox), du distributeur Autodistribution Normandie Maine, d’Axial et de la FFC… Parmi les invités présents figuraient aussi David Guaist (dirigeant du groupe GCA), accompagné d’anciens équipiers de Bruno Renée. "Il s’agissait de marquer le coup en fédérant tout le monde autour de notre passion pour le métier", précise-t-il.