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Carrosserie

Les pièces de réemploi, plus utilisées que jamais en 2024

Publié le 5 novembre 2024
Par Nicolas Girault
2 min de lecture
L’association SRA observe un engouement inédit pour les PRE (pièces de réemploi) au troisième trimestre 2024. Celles-ci n’ont jamais été autant utilisées par les carrossiers. Mais elles restent néanmoins très minoritaires dans les réparations automobiles.
centre VHU
Les progrès de la pièce d'occasion dans la réparation-collision sont favorisés par plusieurs facteurs : inflation, promotion de cette alternative et structuration des centres VHU (photo). ©AdobeStock

Sur les neuf premiers mois de 2024, 17 % des chantiers de réparation ont recouru à au moins une pièce d’occasion. Cependant, celles-ci ne représentent que 5,4 % des éléments remplacés. Ces observations ont été réalisées par SRA. L’association d’assurance automobile les a effectuées à partir de la totalité des expertises de sinistres menées lors de cette période – hors vandalisme, bris de glace et catastrophe naturelle.

Le recours aux PRE en réparation collision progresse donc encore très nettement. En effet, celles-ci avaient été employées dans 15,6 % des dossiers de sinistres l’an dernier et dans 11,3 % de ceux de 2022. Leur utilisation n’a donc pas cessé de croître depuis 2019, année au cours de laquelle elles ont concerné 9 % des chantiers.

Climat favorable aux PRE

Plus en détail, l’emploi de la PRE concerne 7,4 % des réparations sur les véhicules de plus de cinq ans. Cette part reste la même qu’en 2023. C’est donc sur les véhicules plus récents qu’elle progresse le plus. Les automobilistes semblent donc surmonter en partie les freins psychologiques favorisant l'utilisation de pièces neuves sur les véhicules récents. Le contexte inflationniste du prix des éléments neufs favorise probablement cette orientation. Enfin, la communication massive des assureurs promouvant les PRE les influence peut-être aussi.

À lire aussi : Les pièces de réemploi confirment leur progression en 2023

Dans tous les cas, la part des pièces d'occasion dans les réparations "est dépendante de l’accroissement du nombre de pièces sur les véhicules récents", rappelle SRA. Les progrès de leur emploi dépendent donc des capacités de production des centres VHU. Or, nous assistons depuis quelques années à la structuration des plus importants d'entre eux – à l'exemple de GPA. Néanmoins, des progrès sont encore possibles au regard des marchés espagnol ou scandinave. Raison pour laquelle l'association d'assureurs compte notamment encourager cette dynamique en réfléchissant à la mise en place d'un label "Piec SRA", incluant aussi les pièces remanufacturées.

Retrouvez l'ensemble du rapport SRA.

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