Recyclage : GPA passe la vitesse supérieure avec sa 3e usine
Pari réussi ! Conformément à ce qui était prévu, la production de pièces de réemploi (PRE) a bien démarré le 18 août 2025 dans l'usine GPA de Pont-Sainte-Maxence (60). Johan Renaud, président de l'entreprise familiale, est fier d’être parvenu à entamer l’activité de la troisième usine de son groupe. Une performance d’autant plus remarquée que plusieurs visiteurs, lors de la visite de chantier en juin, doutaient de voir la production lancée dans les délais impartis.
GPA mise sur une montée en puissance progressive
Pour l’heure, la nouvelle usine reste encore en phase de rodage. Elle montera réellement en puissance à partir de janvier 2026. "Pour l'instant, nous en sommes encore au stade de la formation des équipes, ainsi que de la vérification des bâtiments et machines, précise Johan Renaud. Nous ne réceptionnons qu'environ 20 véhicules par jour, contre 140 sur notre site historique de Livron-sur-Drôme (26). Mais à partir de janvier, nous passerons à 40 véhicules par jour".
D'ici à 2030, le site vise un objectif de 15 000 véhicules hors d'usage (VHU) recyclés par an, en employant 70 à 100 salariés. L'usine est conçue pour traiter une capacité de 40 000 unités par an. Elles proviendront d'Île-de-France, d'une partie de la Normandie, du Nord et de l'Est, ainsi que du Luxembourg. Il s'agira aussi bien de VP et de VUL, de VI et de deux-roues, thermiques et électriques.
Pont-Sainte-Maxence s’impose déjà comme un site pilote dans le cercle restreint des usines de recyclage totalement industrialisées. GPA y déploie des méthodes issues du Lean management et du 5S pour optimiser les flux, les temps de manutention et le stockage.
Chaque ligne de démontage comprend 5 postes de travail où les véhicules sont intégralement dépollués, démontés, nettoyés et triés. Les pièces de carrosserie et de mécanique sont ensuite photographiées, étiquetées, emballées et stockées dans un entrepôt unique en France, permettant leur mise à disposition rapide pour la vente.
Un site conforme aux principes RSE
GPA a investi 1,5 million d’euros dans un système Autostore automatisé. Sur une dalle de 11 m2 s'élevant jusqu'à 11 m de hauteur, il accueille les petites pièces (démarreurs, alternateurs, phares, etc.). Celles-ci sont stockées dans des bacs pouvant accueillir jusqu'à 200 000 pièces. L'ensemble est approvisionné par des opérateurs au rez-de-chaussée et géré par six robots, ce qui réduit considérablement la pénibilité de cette tâche et réduit les risques d'erreurs.
En effet, conformément à la déontologie du groupe, la RSE (responsabilité sociétale et environnementale) revêt une grande importance sur le site. Tout a été conçu pour répondre au bien-être des salariés et aux enjeux environnementaux : ergonomie des postes de travail, installation de panneaux photovoltaïques, traitement des eaux pluviales, en accord avec les associations environnementales locales. Les véhicules, les chaudières et les machines du site exploitent également le carburant et les fluides récupérés sur les postes de dépollution des VHU.
Grâce à un investissement total de 42 millions d’euros, GPA franchit une nouvelle étape dans son développement. Cette usine permettra de produire en masse des pièces de réemploi à faible empreinte carbone, à destination des réparateurs et de leurs partenaires : assureurs, plateformes de distribution (eBay, Aniel Marketplace…) ou réseaux d’ateliers. En s’implantant dans les Hauts-de-France, le groupe drômois étend son rayon d’action sur près d’un quart du territoire tricolore. Une expansion qui marque l’émergence d’un acteur national du recyclage automobile, prêt à jouer demain sur la scène européenne.