ZeCarrossery dénonce "l'environnement économique toxique" du vitrage
Après la réaction de la FFC, c'est au tour de la franchise normande de carrosserie de réagir à l'article publié par Le Parisien, le 24 novembre 2024. Ce papier s'appuie sur le point de vue des assureurs pour dénoncer les abus de certains réparateurs de vitrage automobile. De son côté, ZeCarrossery – qui a décliné son concept dans le vitrage avec l'enseigne ZePare-Brise – adresse un communiqué aux médias grand public pour sensibiliser les consommateurs à "la pression grandissante" des assurances sur les réparateurs indépendants.
Ventes à perte
Dès le préambule, ZeCarrossery condamne sans ambiguïté les dérives de certains réparateurs. En effet, l'enseigne dénonce les démarchages abusifs, contrefaçons et surfacturations de certains spécialistes. Mais le réseau précise qu'elles découlent "d'un environnement économique toxique imposé par les compagnies d'assurance". Il rappelle que les plateformes de gestion de sinistre des assureurs imposeraient des conditions économiquement intenables pour les réparateurs agréés.
Ainsi, alors que le taux horaire moyen en carrosserie s'élève à 90 euros HT d'après l'Insee, elles exigeraient que les réparateurs le divisent par deux… Sans oublier les remises sur pied de facture également réclamées. "Ces remises imposées sont souvent supérieures à celles que les réparateurs obtiennent eux-mêmes auprès de leurs fournisseurs, engendrant des situations de ventes à perte", affirme le réseau.
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Parallèlement, ces mêmes plateformes des assureurs emploieraient aussi "des méthodes commerciales souvent agressives et trompeuses". Résultat : ces conditions condamneraient les réparateurs indépendants dépossédés d'un volume suffisant de véhicules à réparer. Ils n'auraient donc guère le choix. "Les artisans qui refusent les agréments imposés cherchent des alternatives pour survivre tout en préservant leur indépendance." Ils défendraient ainsi le libre choix du réparateur sur un marché dominé par les assureurs.
Défense d'un environnement concurrentiel sain
Ce contexte expliquerait donc la pratique la plus courante dans cette spécialité : proposer des cadeaux promotionnels aux sinistrés. Par exemple, ZePare-Brise propose à ses clients soit de rembourser leur franchise jusqu'à 250 euros soit une carte carburant de même montant. Ces offres promotionnelles restent légales si elles sont financées sur la marge du réparateur.
Mais en dénonçant celles offertes par les non-agréés – et en "oubliant" celles des agréés – les assureurs viseraient à maîtriser entièrement ce type de réparation. Ils mettraient en place "un système où la relation client est dictée par des stratégies de contrôle économiques". A contrario, le réseau soutient un environnement concurrentiel sain.
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L'enseigne réclame donc davantage de transparence sur ce marché, afin que les citoyens le comprennent et soient informés de leurs droits. D'après elle, au-delà des spécialistes de l'automobile, cette problématique concerne le choix libre et éclairé des consommateurs. Elle touche aussi à la préservation de l'indépendance et de la qualité du travail des artisans. Raison pour laquelle ZeCarrossery appelle les journalistes économiques et de consommation à enquêter sur le marché du vitrage.