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ANEA : la réponse des experts au dossier Matmut

Publié le 27 février 2014
Par Clotilde Chenevoy
2 min de lecture
Philippe Ouvrard, président de l'ANEA réagit face à la circulaire de la Matmut, rappelant toute la légitimité du rôle de l'expert. Et si libre choix il y a, cela ne peut pas se faire aux dépens d'une logique économique qui suit de bonnes pratiques professionnelles.
Philippe Ouvrard, président de l'ANEA réagit face à la circulaire de la Matmut, rappelant toute la légitimité du rôle de l'expert. Et si libre choix il y a, cela ne peut pas se faire aux dépens d'une logique économique qui suit de bonnes pratiques professionnelles.

Le courrier de la Matmut envoyé à ses experts mandatés n'en finit pas de faire parler de lui. Après les réactions des fédérations, les experts tiennent également à prendre la parole, au travers d'une lettre de Philippe Ouvrard, président de l'ANEA.

Il ouvre son propos en rappelant le "rôle déterminant" de l'expert, "par son action quotidienne, [il] a un impact à la fois sur le coût moyen des sinistres, et par conséquent sur une partie du chiffre d'affaires du réparateur, mais aussi in fine sur l'importance de l'indemnisation du propriétaire du véhicule."

Face aux exigences de la Matmut, l'ANEA tient à rappeler que "l’expert se doit de faire, objectivement, jouer la concurrence locale." Et de préciser : "il est œuvre d’expert d’évaluer les dommages sur la base des prix pratiqués localement : il agira librement, avec discernement et toute l’impartialité requise, pour rechercher les coûts qui garantiront à l’automobiliste sinistré une réparation de qualité faite dans le respect des règles de l’art."

Vis-à-vis du professionnel de l’automobile, Philippe Ouvrard plaide pour le respect de la charte experts/réparateurs qui vient d’être mise à jour et complétée. Concrètement, "cela se traduit par la volonté commune de recentrer les échanges au quotidien sur les fondamentaux (la contradiction sur la méthodologie et les temps) et de privilégier dialogue et concertation", précise le président de l'ANEA.

Quant au règlement du libre choix du réparateur, le président de l'ANEA souligne que "l'exercice de ce droit demeurera abusif s'il aboutit à aggraver le montant des dommages en raison d’une prestation globale de réparation manifestement onéreuse. Et si le consommateur est bien susceptible de faire réparer son véhicule dans le garage de son choix, cela ne signifie pas que tout expert doive avaliser le coût de ces réparations quel qu’il soit. Aussi, le corollaire de la reconnaissance légale du libre choix du réparateur n’est pas l’inutilité de l’expertise (…).Bien au contraire, le législateur vient renforcer par cette mesure l’expert dans son rôle économique lorsque cela s’impose."

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