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Car SOS, des garagistes sympathiques

Publié le 19 mars 2015
Par Jean-Marc Felten
2 min de lecture
La réparation automobile traîne un déficit d'image récurent. Dans le cadre d'une émission de télé-réalité, les deux animateurs de Car SOS réconcilient les propriétaires avec les professionnels, quelquefois à leur insu. La 3ème saison est diffusée à partir d'avril et jusqu'en juin, sur les chaînes françaises.
Fuzz Townshend devant la Sprite historique qu'il a restaurée pour permettre à Stirling Moss d'en reprendre le volant, 53 ans après l'avoir menée en course sur le circuit de Sebring en Floride (USA).
Les britanniques ont un don pour aimer l'automobile et le faire savoir. Dans l'esprit des émissions de télé réalité, National Geographic Channel, une chaîne du groupe Fox International Channel, diffuse à partir d'avril la troisième saison de la série Car SOS. Les deux animateurs de cette série procèdent à une restauration complète d'une voiture ancienne, en général à l'insu de son propriétaire, et celle-ci lui est restituée en conclusion de l'émission.
La troisième saison comportera la restauration de 10 voitures d'origines très diverses, puisqu'on trouvera aussi bien un tricycle Morgan de 1930, qu'une Golf GTI de 1980 ou une Nissan Skyline de 1995.
Le clou de la série, dévoilé lors de la première diffusion, le 14 avril prochain sur National Geographic, est une Austin Healey Sprite rescapée des 4 réalisées par le créateur des Big Healey pour courir aux 3 Heures de Sebring en 1962 et 1963. C'est l'un des pilotes qui aura le plaisir de reprendre le volant de la voiture qui termina à la 3ème place en 1962, Sir Stirlng Moss.
Les autres pilotes réunis dans son équipe par Donald Healey n'étaient autres que Steve Mac Queen et Pedro Rodriguez. Au cours des 45 minutes que dure l'épisode, Tim Shaw et Fuzz Townshend mènent la restauration dans les règles de l'art, dans l'atelier du second nommé, dont c'est la profession. "Le plus difficile dans notre quête, est de respecter scrupuleusement l'historique du véhicule, note Tim Shaw. Il y a un gros travail effectué avec les clubs, les historiens et la consultation d'archives. Ainsi pour la Sprite Sebring, l'état d'origine était excellent, mais le moteur ayant été remplacé en 1963, nous avons cherché le moteur d'origine, malheureusement, celui-ci avait définitivement disparu. Pour d'autres véhicules de plus grande série, ce sont les petits changements effectués par le propriétaire qui doivent être respectés."
Mécanicien de l'équipe, Fuzz Townshend ne manque pas d'anecdotes : " La Lancia Flavia de 1967 nous a réellement posé de gros problèmes, le moteur devait être remplacé, mais il était introuvable, il nous a fallu aller jusqu'en Hollande, après quoi la carrosserie s'est révélée maquillée et être un véritable gruyère bourré de matériaux de rebouchage de toute nature."
Pour cette troisième série, qui a nécessité 25 semaines de tournage, et des travaux de toute nature, 10 voitures sont passées entre leurs mains et celles des 10 mécaniciens, carrossiers, peintres, électriciens qui entourent Fuzz dans son atelier. Le choix des modèles s'est porté sur la diversité, des époques autant que des origines, puisque le téléspectateur découvrira une Jaguar Type E, une Chevrolet Corvette de 1970, Une Alfa Romeo Giulietta, une Citroën Traction, ...
Les 10 épisodes seront diffusés à partir du 14 avril à 20h 30.
Cette démarche (britannique) ne manque pas de réconcilier les propriétaires avec les réparateurs, qui traînent trop souvent derrière eux une image dégradée. A quand une version française, avec de réels moyens ? Le groupe américain Fox International Channel, qui produit la série, investit plusieurs centaines de milliers d'euros dans l'aventure, et le montant des restaurations reste "top secret", alors que seul le constructeur Jeep est partenaire, mais qu'aucun équipementier n'est venu frapper à la porte des 2 réparateurs pour proposer une aide. La filiale française du groupe revendique pour sa part 80% de ses revenus sur la vente de ses programmes et de son catalogue d'émissions, pour 20% de publicité. Ces réparateurs se révèlent décidément bien sympathiques.
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