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Edito : Libre choix ou libre arbitre

Publié le 20 novembre 2014
Par Hervé Daigueperce
2 min de lecture
Alors que les fédérations professionnelles prônent, à juste titre, le libre choix du consommateur, pour qu’enfin, celui-ci puisse se rendre chez le réparateur ou le carrossier qu’il a élu, sans qu’on lui impose une quelconque contrainte faussement juridique, sécuritaire ou contractuelle, leurs adhérents, eux, font-ils le bon choix ?
Alors que les fédérations professionnelles prônent, à juste titre, le libre choix du consommateur, pour qu’enfin, celui-ci puisse se rendre chez le réparateur ou le carrossier qu’il a élu, sans qu’on lui impose une quelconque contrainte faussement juridique, sécuritaire ou contractuelle, leurs adhérents, eux, font-ils le bon choix ?

C’est la question qui se pose en termes crus, aujourd’hui, alors que l’Etat leur demande de mettre à plat leur réelle représentativité, et ce, avant la fin de l’année. Telle fédération a-t-elle suffisamment de membres exerçant le même métier sur l’ensemble de la profession pour espérer prétendre parler en leur nom devant une instance publique ? Assurément, nous comptons beaucoup trop d’organisations professionnelles en France pour que les pouvoirs publics puissent travailler en bonne intelligence. De même, disposer de petits syndicats par dizaines, défendant leur pré carré, ne peut en aucun cas porter haut les combats d’une filière dans son ensemble, la dilution détruisant toute crédibilité et opérabilité. Rassemblons donc, oui mais alors qui doit englober qui, qui doit rejoindre qui, qui place l’intérêt de ses adhérents au-dessus de sa propre organisation, de son amour-propre ? Les officines sont déjà suffisamment pleines pour qu’on n’aille pas apporter d’autres sujets. Rappelons seulement les vertus de l’indépendance et des choix qu’elle a su préserver. Rappelons, après le décès de Jean Maurus, que les grands combats de la distribution et de la réparation indépendante se sont placés en face des réseaux de marque pour que chacun détermine son propre chemin en âme et conscience. Rappelons que la distribution moderne sous l’égide d’Eric Derville, président de Norauto, a gagné, de haute lutte, - et s’en est félicitée à moult reprises - son ticket d’entrée dans le giron de la distribution indépendante, parce que personne ne lui ouvrait les portes et parce qu’elle désirait, aussi, conserver son identité. Et posons-nous cette question : quand on a choisi d’être indépendant des constructeurs, quand on milite dans des groupements de distributeurs pour avoir le droit de travailler sur tous les véhicules sans contrainte ou pression, quand on demande à son enseigne de passer à la télé pour véhiculer le message du libre choix du consommateur, accompagné du message “Libérez-vous des idées reçues”, peut-on porter le même étendard que celui qui rend allégeance au constructeur en adhérant au réseau de marque, à son concessionnaire ? A l’heure où tout le monde se cherche, il n’est pas inutile de valider sa propre action à l’aune de l’engagement collectif. Qui préservera mon indépendance et défendra ma cause de réparateur ou de carrossier indépendant ? A vous de choisir…

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