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Edito : Tape-m’en 5 !

Publié le 19 septembre 2013
Par Hervé Daigueperce
2 min de lecture
Si l’on veut bien pardonner la familiarité de la titraille, on m’accordera que le ton définit assez bien les offres les plus délurées du moment.
Si l’on veut bien pardonner la familiarité de la titraille, on m’accordera que le ton définit assez bien les offres les plus délurées du moment.

Délurées mais pas que ! Ne citons que deux exemples particulièrement évocateurs, Speedy et son report de paiement, et Kia et ses 7 ans d’entretien compris. Dans le premier cas, Speedy communique sur la difficulté de la rentrée de septembre et des coûts de plus en plus difficiles à supporter pour les ménages. Le concept consiste à déplacer le paiement de la facture liée à l’entretien ou à la réparation de son véhicule chez Speedy… à la rentrée de 2014. Cela respire la bonne intention – ne pas laisser circuler un véhicule mal entretenu et éviter à l’automobiliste de prendre des risques – et la fidélisation un brin forcée – le crédit très engageant qui laisse peu de choix pour des sommes allant de 200 à 800 euros. Côté Kia, la proposition de l’entretien offert pendant 7 ans (uniquement sur Carens) surprend moins puisqu’elle s’inscrit dans une démarche initiée depuis quelques années, par la garantie constructeur de 7 ans et par d’autres bons plans (mise à jour gratuite pendant 7 ans de la cartographie, ou le “satisfait ou remboursé” etc.). Subaru l’avait, en outre, déjà lancé pendant l’été. Au-delà de l’effet “enchères à la criée” que suggère la montée progressive de l’agressivité commerciale et de la proximité familière (allez va, tu me rembourseras plus tard), il faut voir une prise en mains de la paupérisation du pouvoir d’achat des ménages et des ménages eux-mêmes. Il ne s’agit plus seulement de rabais, de primes ou de cadeaux mais bien de l’acquisition d’une clientèle à bas coûts par un investissement en communication assez phénoménal. L’enjeu n’étant plus de garantir un véhicule mais de capter coûte que coûte la maintenance et le client qui va avec. Pour tous les réseaux, la surenchère va être difficile à gérer et l’on voit se dessiner, en après-vente, un parallèle avec les primes perverses de la vente de VN. Défendre ses marges -et rester en lice malgré tout- sera le prochain enjeu de la réparation-maintenance.

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