“Il faut supprimer le clivage distributeurs-équipementiers”
Comment abordez-vous cette présidence ?
Schaeffler était représenté au sein du Golda par Helmut Dechant, j’ai pris naturellement, l’an dernier, sa succession et j’ai participé, sous la présidence de Patrick Chaumartin, à des discussions intéressantes sur le marché, sur les évolutions de la profession, sur le positionnement du Golda. Quand la proposition m’a été faite, j’ai certes été sensible à cette marque de confiance, mais je me suis surtout demandé si je pouvais apporter quelque chose à la profession, car, avant d’être honorifique, ce titre est pour moi un investissement en temps et en travail au service de toute la distribution indépendante. J’arrive à un moment dans ma carrière professionnelle où je me dis qu’il faut être plus proactif dans la corporation, pour agir sur les destinées de notre marché. Il m’a donc paru naturel d’accepter. Le Golda est fédérateur, on n’y achète pas uniquement des services, des prestations, il faut s’y impliquer, le faire évoluer, il faut que chacun se sente partie prenante, c’est ce qui pourra déclencher l’arrivée de nouveaux acteurs autour de la table.
L’élargissement est une de vos priorités ?
Oui, il faut étendre le panel à tous les acteurs de la distribution indépendante, supprimer le clivage distributeurs-équipementiers qui est réducteur et ne correspond pas au marché actuel. De nouvelles entreprises doivent nous rejoindre au sein du Golda, comme les centres de réparation rapide, les centres autos, certains ont commencé d’ailleurs. La généralisation à l’ensemble des acteurs de la filière doit être un axe fort. Simultanément il faut aussi continuer notre travail vers nos adhérents classiques. Prenez les fournisseurs par exemple, nous n’en avons que 90 sur environ 300 que compte la profession. Même si toutes les grandes entreprises sont là, les autres aussi sont importantes et le Golda est fait pour eux, quelle que soit leur taille. Dans un marché difficile, notre corporation aftermarket doit se rassembler derrière nos outils facilitateurs. Certains ont encore une vision minimaliste des capacités du Golda ou connaissent mal l’EDI. Dans d’autres branches, ce type d’échanges constitue un outil de travail courant. Le Golda doit faire partie du quotidien de tout un chacun.
Que faut-il faire pour cela ?
Il faut effectuer une large promotion du Golda, en direction de tous les acteurs. Faire savoir que le Golda offre bien plus que le tarif ou la commande, que c’est toute une panoplie d’outils qui répond parfaitement aux besoins et aux demandes actuels en matière d’échanges électroniques. Je vois certaines entreprises qui réfléchissent encore à mettre en place leur propre système, mais pourquoi aller chercher ailleurs ce qui existe et qui fonctionne, je pense qu’ils sont mal informés. Le Golda diffuse un standard, cela évite que chacun arrive avec sa solution et qu’il faille se demander : “on fait comment pour communiquer avec untel ?”. Avec le Golda, la question ne se pose pas tout le monde parle le même langage. De plus nous faisons évoluer l’outil avec une approche mutualisée et collaborative. C’est ce que nous venons encore de faire avec la plateforme de déclaration des demandes de garantie. Jusqu’à présent dans ce domaine, chacun avait sa solution, ses procédures et actuellement la majeure partie des acteurs gère la garantie en support papier ou coups de fils, c’est un non-sens. Le besoin de création d’un flux standardisé était nécessaire, le Golda a travaillé sur ce point et nous avons retenu la plateforme collaborative TecWarranty de TecCom. Il ne faut pas voir dans le Golda uniquement un moyen d’optimisation des coûts, mais aussi d’optimisation de l’efficacité, ce qui est encore mieux. Nous sommes sur un marché où les clients attendent plus d’efficacité, plus de services. La force de la distribution indépendante c’est la mise en avant de ses services, de ses prestations, et cela passe par l’utilisation des outils Golda.