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Le Gieg et les équipementiers face à l’Europe sur la pollution

Publié le 12 décembre 2013
Par Jean-Marc Felten
2 min de lecture
La pollution doit être remise au cœur du contrôle technique, revendiquent les fabricants d’équipement, c’est une question de santé publique.
Les nouveaux appareils de contrôles des gaz sont adaptés à la mesure des nouveaux polluants et aux faibles taux désormais requis.

Le projet de règlement européen sur le contrôle technique des véhicules devrait voir le jour dans les prochains mois et instaurer une base minimale commune relative au contrôle qui sera procédé dans chacun des pays de l’Union européenne. Le Gieg (Groupe des industries d’équipements de garage) a donc profité d’Equip Auto pour sensibiliser les professionnels aux évolutions envisageables du contrôle technique, avec l’arrivée de catégories de véhicules non encore pris en compte (véhicules hybrides et électriques) ainsi que de changements influencés par l’évolution des normes d’homologation.

Ce projet, qui, s’il est adopté, deviendrait un référentiel européen, modifierait le contrôle des émissions polluantes des véhicules répondant aux normes Euro 5 et Euro 6 (depuis 2009) pour ne retenir que l’examen des paramètres lus par le protocole E-OBD (European On Board Diagnostic). La mesure des gaz émis à l’échappement n’aurait alors plus cours. Le Gieg s’alarme des conséquences d’une telle décision.

Alors que les évolutions des normes d’homologation sont réalisées dans le but d’éliminer l’émission de gaz nocifs à l’environnement, notamment les émissions d’oxydes d’azote (NOx) et de particules, la vérification des paramètres liés à l’E-OBD ne garantit pas, selon les équipementiers, la fiabilité des résultats réels comparés à une mesure avec un analyseur de gaz adapté aux faibles taux de polluant retenus par les dernières normes d’homologation. “Préconisé par les constructeurs, le contrôle des émissions polluantes par les enregistrements des mémoires électroniques des véhicules soumis aux normes Euro 5 et 6 serait dépendant de l’intégrité électronique des véhicules, dont on sait qu’il est facilement possible de la détourner, note George Pételet, Business Developer chez Capelec. Des tests réalisés par l’Utac prouvent que la corrélation des mesures à l’échappement et les informations de l’E-OBD ne correspondent qu’au maximum à 10 % des cas. Il est avéré, de plus, que la suppression des équipements de dépollution par catalyse et par stockage (FAP) peut être leurrée dans la gestion électronique.” La revendication des membres du Gieg porte sur le maintien d’une mesure réelle des polluants pour justifier de la conformité du véhicule à chaque contrôle périodique. “Les mesures effectuées avec un opacimètre performant et un analyseur de gaz, dont les NOx, montrent que les résultats permettent un diagnostic de la boucle de suralimentation et de la dépollution du moteur, poursuit George Pételet. L’utilisation de cet appareil est indispensable dans le contrôle technique, et peut apporter toutes les informations nécessaires au réparateur pour piloter les interventions d’entretien et de réparation sur les véhicules des clients.”

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