Zérofranchise.com bouscule les assureurs

Le libre choix du réparateur n'est peut-être pas un vain mot. Pourtant, sa pratique laisse encore à désirer. Entre méconnaissance du sujet, persistance des idées reçues et influence de certains acteurs, les automobilistes sont encore trop peu nombreux à faire jouer leur droit en la matière. Chose qu'ont bien compris les compagnies d'assurances qui n'hésitent pas à orienter leurs clients vers tels ou tels professionnels agréés par leurs soins et avec lesquels ont été négociés des remises importantes.

A la fois annuaire, comparateur et assistant

Partant de ce constat renforcé par dix ans d'expérience dans le secteur, Frédéric Hoareau a souhaité mettre au point le premier service web permettant à l'automobiliste de réduire sa facture en comparant les différents réparateurs sans perdre les acquis de son contrat d'assurance. "La vocation première de Zérofranchise est d'informer le client et de lui dire qu'il bénéficiera des mêmes avantages en allant chez un professionnel agréé ou non", explique ainsi son fondateur, avant de poursuivre : "Dans le même temps, c'est aussi un moyen de casser cette vieille habitude qui consiste à n'aller que chez le réparateur recommandé par son assureur".

Plus qu'un simple annuaire, la plateforme, lancée l'été dernier, permet surtout à l'internaute d'estimer tout de suite le montant de la remise sur franchise dont il pourra profiter (et qui peut aller de 50€ à 500€) sans avoir à négocier avec le carrossier. Il lui suffit d'indiquer son code postal, le montant approximatif de ses réparations et le nom de sa compagnie d'assurance pour pouvoir, dans un second temps, prévenir cette dernière du réparateur retenu pour l'intervention.

200 réparateurs d'ici l'été prochain

Plus que l'automobiliste, le professionnel a, lui aussi, tout à gagner dans cette opération. Face à la pression émise par les experts sur des taux horaires de moins en moins bien rémunérés et des temps de réparation de plus en plus courts, être référencé par Zérofranchise.com peut leur permettre de sortir de l'ornière. "Pour lui, la prise de risque est nulle car il ne lui suffit que de deux interventions pour amortir les 400€ d'inscription annuelle", souligne Frédéric Hoareau.

Gage à ce dernier de trouver les bons représentants. "On étudie les dossiers au cas par cas", explique-t-il, "On tente de garantir une certaine zone de chalandise à chacun tout en privilégiant les réparateurs affiliés à une marque constructeur ou à un réseau de carrosserie qui, en devant remplir un cahier des charges strict, nous garantissent un certain niveau de prestation". Alors que la plateforme ne référence actuellement que 67 professionnels, son fondateur espère pouvoir en compter près de 200 d'ici l'été prochain.