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Equipementiers

Actia : l'activité automobile freinée au premier trimestre 2021

Publié le 25 mai 2021
Par Ambre Delage
2 min de lecture
Si la division télécom du groupe Actia a progressé au premier trimestre (+52,4 % de CA), son activité automotive accuse une légère baisse. Les raisons ? Le contexte économique encore incertain lié à la pandémie et la pénurie de composants électroniques.
Les activités aftermarket d'Actia sont en recul de 9,4 % au premier trimestre 2021.
Les activités aftermarket d'Actia sont en recul de 9,4 % au premier trimestre 2021.

Au premier trimestre 2021, le chiffre d’affaires d’Actia a subi une légère baisse de 3,3 % par rapport à la même période de 2020, pour s’établir à 113,2 millions d'euros. Une baisse à mettre au compte de l’activité automotive du groupe, qui a pâti du ralentissement de la production liée à la pénurie de composants électroniques.

En effet, au sein de cette division automobile, qui génère 88,3 % du chiffre d’affaires trimestriel du groupe, le niveau des activités OEM (79,3 % du CA Automotive, en baisse de 6,4 %) reflète la pénurie de composants affectant en particulier les grandes séries à forts contenus électroniques produites dans le domaine de la télématique.

A l’inverse, les plus petites séries ont mieux résisté notamment avec la poursuite de la croissance dans le domaine du ferroviaire. Les produits et solutions pour le diagnostic, l’infotainment et l’électromobilité sont principalement freinés par le manque de dynamisme du transport de personnes liés aux limitations des déplacements en cette période de crise sanitaire. Une tendance que la crise des composants vient parfois renforcer.

Les activités aftermarket (10,1 % du CA automotive) sont, quant à elles, en recul de 9,4 %. Le faible niveau d’investissement dans le domaine du contrôle technique, lié à l’absence de lancement de programmes majeurs par les états, masque la hausse des équipements de garage, et celle plus modérée des solutions de gestion de flottes. Enfin, l’activité de sous-traitance électronique (MDS, 10,6 % du CA automotive), témoigne en particulier de la faiblesse du secteur aéronautique et suit les cadences ralenties des industriels de l’électronique.

Perspectives à court et long termes pour Actia

De fait, pour l’heure, les perspectives 2021 du groupe pour l’automobile sont en-dessous de ses attentes. Contraint de s’adapter au rythme inégal de livraison des composants électroniques et à l’instabilité des mesures de confinement/déconfinement, Actia fait preuve d’agilité et poursuit, autant que possible, ses livraisons afin de ne pas affecter la production de ses clients. Dans son bilan trimestriel, l'équipementier estime que "les tensions perdurent et l’absence d’information de la part des fabricants de composants limite la visibilité sur le deuxième semestre".

Actia estime d’ores et déjà que les coûts supplémentaires, induits par les ruptures d’approvisionnement et l’augmentation du prix de certaines matières premières, sont de l’ordre de 8 millions d'euros. Depuis le début de l’année, le groupe s’est donc mis en ordre de marche afin de limiter les dépenses : mesures d’activité partielle (10 % en longue durée en France dans l’automotive), intégration de ses activités dans plusieurs programmes du plan de relance avec un accompagnement d'environ 8 millions d'euros à la clé, et enfin, demande d’activation du solde de son enveloppe de PGE, soit 50 millions d'euros, sécurisant sa situation financière en vue de la reprise, et de la hausse continue de son carnet de commandes.

Si le premier trimestre d’Actia est en demi-teinte, il n’est reste pas moins que le groupe poursuit sa trajectoire de croissance à long terme. Son objectif : dépasser, d’ici 4 à 5 ans, grâce à son outil industriel, son portefeuille clients et son carnet de commandes, les 800 millions d'euros de chiffre d’affaires.

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