Airbags Stellantis : l’UFC-Que Choisir exige une enquête parlementaire et saisit la justice
L'UFC-Que Choisir passe à l'offensive. Après avoir mis en demeure le groupe Stellantis l'an dernier pour la gestion de sa campagne de rappel de ses airbags défaillants, l'association annonce avoir déposé plainte contre le constructeur pour "commerciales trompeuses, tromperie aggravée et mise en danger délibérée de la vie d’autrui".
Si elle reconnaît une accélération de cette campagne de rappel au cours de ces derniers mois, l'organisme de défense des consommateurs pointe malgré tout du doigt de nombreux dysfonctionnements, aussi bien du côté de l'industriel que des pouvoirs publics.
Des rappels jugés insuffisants
"La gestion tardive et à géométrie très variable des rappels de véhicules opérés en France par le groupe Stellantis demeure totalement incompréhensible, tout comme le manque d’initiatives efficaces de la part des pouvoirs publics pour pallier la conduite calamiteuse, par ce constructeur, de ses rappels", dénonce-t-elle.
L'UFC-Que Choisir rappelle également qu'aucune mesure d'indemnisation n'a été annoncée par le groupe. Elle l'exhorte donc à dédommager sans délai les consommateurs victimes des conséquences de ses campagnes de rappels.
Une enquête parlementaire pour lever les zones d’ombre
Pour faire la lumière sur les responsabilités des différentes parties prenantes dans cette affaire, l'UFC-Que Choisir appelle, en outre, à la création d'une commission d'enquête. Parmi ses questions, l'association s'interroge en particulier sur la raison pour laquelle Stellantis a équipé ses modèles de ces airbags alors que le scandale Takata avait déjà éclaté aux États-Unis…
"Une enquête parlementaire permettrait de mettre en lumière les dysfonctionnements, de renforcer les dispositifs de rappel et d’assurer un suivi rigoureux", a déclaré l’UFC-Que Choisir.
Précisons que Stellantis vient d'annoncer la deuxième étape de sa campagne de rappel, désormais déployée dans le nord de l'Europe. Le constructeur indique avoir traité 94 % des 400 000 cas de rappel dans la moitié sud du continent. La France, où la campagne a été divisée en deux zones géographiques, représente près de 50 % des 860 000 véhicules concernés.