Alerte à l’amiante dans des plaquettes de frein vendues sur des plateformes asiatiques

La semaine dernière, un signalement belge relayé par le système européen Safety Gate a mis en évidence la présence d'amiante dans la composition de plaquettes de frein vendues en ligne sur plusieurs plateformes, dont AliExpress et Temu.
Outre-Quiévrain, l’affaire inquiète particulièrement les professionnels de l’automobile, qui sont en première ligne face à ces pièces. Pour Andy Pieters, député flamand à l’origine de la dénonciation, la simple diffusion d’une alerte ne suffit pas. Il plaide pour une communication claire et directe à destination des ateliers, des centres de contrôle et des automobilistes afin d’éviter la circulation et l’utilisation de ces pièces dangereuses.
"Ne faut-il pas reconnaître le danger que représente l'importation d'un produit qui cause encore 200 décès certains dans notre pays ? C'est surtout lors d'opérations de maintenance telles que le remplacement des plaquettes de frein que les fibres d'amiante peuvent être facilement inhalées. L'amiante est mortel. L’inhalation de fibres d’amiante est reconnue comme un facteur de risque de cancers. L'afflux de ces produits chinois de mauvaise qualité doit être combattu autant que possible", a-t-il déclaré sur le réseau social X.
Une vigilance accrue pour tout le secteur
Longtemps prisé pour sa résistance à la chaleur et à l’usure, l’amiante a été définitivement interdit dans l’Union au début des années 2000. Le fait que l’on en retrouve encore dans des garnitures de frein vendues en ligne montre à quel point la chaîne mondiale de distribution reste perméable aux produits prohibés.
Plus largement, cette découverte relance le débat sur la confiance accordée aux circuits parallèles d’approvisionnement et souligne l’importance de privilégier des pièces certifiées et traçables. Au-delà d’un simple enjeu réglementaire, c’est la santé des professionnels et la sécurité de tous les conducteurs qui sont en jeu.