BAP lance sa franchise pour partager son savoir-faire

Après une période de croissance soutenue, qui l’a conduit à ouvrir six magasins, BAP amorce une nouvelle étape dans son développement. À partir de janvier 2024, le distributeur de Beynost (01) lancera officiellement ses deux premiers magasins franchisés. Ce nouveau concept a été conçu pour les entrepreneurs souhaitant se lancer dans la vente de produits et d’équipements (pièces de rechange, outillages, lubrifiants…) aux professionnels de la réparation. Cette franchise cible également les grossistes déjà en activité mais voulant bénéficier d’un concept qui a "fait ses preuves" et de l’appui d’un groupe familial et indépendant.

Un encadrement global pour le distributeur

En effet, ce projet est le fruit d’un long travail mené par Mehmet Altun, président de BAP, et ses équipes. Depuis deux ans et demi, ce concept a, en effet, été mis en test auprès de son magasin BAP Vénissieux, dirigé par un entrepreneur indépendant. "Chez BAP, nous comptons six magasins dont celui de Vénissieux. Ce magasin affiche d’excellents résultats avec un chiffre d’affaires 2023 d’environ trois millions d’euros et avec une projection de plus de 3,5 millions d’euros pour 2024. Le gérant prévoit d’ailleurs d’ouvrir un nouveau magasin prochainement. C’est ce succès qui nous a incité à envisager cette franchise", raconte Mehmet Altun.

Le président de BAP a également nourri ce projet en constant les nombreuses difficultés rencontrées sur le terrain par ses confrères distributeurs. Du sourcing en pièces à la gestion administrative, en passant par le développement commercial, la communication ou l’informatique, l’activité des grossistes peut se révéler complexe au quotidien. Avec la franchise, Mehmet Altun entend ainsi accompagner ses homologues à optimiser leur organisation pour une meilleure performance opérationnelle.

"J’ai pu observer ces dernières années plusieurs confrères se lancer dans cette activité. Et malgré leurs compétences, j’ai pu constater qu’ils n’avaient pas à leur disposition tous les services et supports nécessaires pour gérer au mieux leur magasin. Certains d’entre eux se posent beaucoup de questions au quotidien. Comment aménager son stock ? Comment optimiser ses livraisons ? Comment ouvrir un compte client en vérifiant sa fiabilité ? Ça peut paraître simple mais ça fait partie des interrogations auxquelles sont encore confrontées un grand nombre de distributeurs…", confirme-t-il.

Pour ce dernier, l’objectif est clair : tout doit être fait pour que le franchisé puisse se focaliser sur son management, l’opérationnel et la gestion des finances.

Une franchise tout compris

C’est pourquoi la franchise BAP a été conçue comme un concept "clés en main". Les entrepreneurs seront accompagnés à chaque étape essentielle de leur projet. "Nous avons travaillé notre franchise dans le détail avec un manuel opératoire conséquent. Tout y a été étudié avec beaucoup de précisions. Nous voulons ainsi aider nos franchisés dans chacune de leur démarche, à l’ouverture du magasin mais aussi pendant son développement."

Pour aider les franchisés à se lancer, BAP a notamment préparé un programme d’intégration complet de 26 semaines avec différentes étapes à respecter. Ce parcours inclut notamment une formation initiale du franchisé de huit à dix jours. Sur le terrain, les distributeurs pourront aussi bénéficier d’un accompagnement continu du franchiseur. "Nous avons déjà recruté trois personnes dédiées à ce projet, dont un animateur réseau, proche du terrain, ainsi qu’une personne en back-office", souligne Mehmet Altun.

Avec cette franchise, BAP veut également s’inscrire dans une logique "industrielle" pour l’ensemble de son réseau. Si chaque patron reste gérant de son magasin, tous répondent à une stratégie commune. En particulier, dans la gestion du stock. "L’idée, c’est de proposer tous les mêmes marques pour toutes nos familles de produits. Ça peut sembler contraignant mais nous devons tirer dans le même sens pour offrir le service le plus performant au niveau national", explique Mehmet Altun. Grâce à cette stratégie, les franchisés peuvent notamment espérer des conditions d’achat "très correctes", selon le président de BAP. Pour accompagner son déploiement national, l’enseigne s’appuiera sur ses partenaires LKQ France et Distri Cash. Elle entend nouer aussi des accords avec divers fournisseurs.

BAP veut privilégier le BtoB

Parmi ses autres particularités, BAP veut réserver sa franchise au commerce BtoB. Un vrai parti pris alors que les formats de magasins favorisant la vente aux particuliers semblent avoir le vent en poupe depuis quelques mois (Pièces Auto, Flauraud, etc.). Fort de son expérience, le franchiseur estime, en effet, que l’évolution technique du parc roulant ne favorisera pas le "do it" dans les prochaines années, et limitera de fait le potentiel des ventes au comptoir.

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"Dans notre magasin de Beynost, nous avons fait du particulier pendant les deux premières années, et les résultats n’étaient pas à la hauteur de nos attentes. Si un vendeur réalisait environ 50 000 euros chaque mois auprès de la clientèle grand public, un autre pouvait atteindre 200 000 euros avec les professionnels, uniquement par téléphone. En BtoC, la relation commerciale reste drivée par le prix, les ventes sont donc plus compliquées. Ce qui nous a conduit à fermer notre comptoir et, malgré ça, notre croissance reste forte", souligne Mehmet Altun.

Et ce dernier d’ajouter qu’un concept exclusivement dédié aux professionnels constitue aussi un argument apprécié de ses clients réparateurs…

Des franchisés sélectionnés selon leur profil

C’est d’ailleurs en raison de cette approche orientée vers les professionnels que BAP entend privilégier, pour son recrutement de franchisés, des candidats issus du secteur. Ou du moins familiers du marché automobile. "Pour les autres candidats, ça peut être envisageable mais le programme d’intégration sera plus long", complète le président de BAP. Ce dernier précise que les dossiers seront étudiés au cas par cas pour privilégier des candidatures répondant aux attentes de sa franchise.

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Raison pour laquelle le dirigeant se montre prudent sur ses ambitions de développement : "Nous ne nous sommes pas fixés comme priorité d’ouvrir un grand nombre de magasins. L’objectif premier est de sélectionner les profils avec lesquels nous serons sûrs que ça va matcher". Interrogé sur le montant moyen de l’investissement attendu pour rejoindre le réseau, le franchiseur l’estime à environ 400 000 euros au total pour une création de site. Ces frais incluent le bâtiment, le stock, le BFR, l’ERP, etc. Pour un site déjà établi, le budget serait moindre, autour de 50 000 euros.

Pour faciliter ses premières implantations, le franchiseur entend d’ailleurs cibler, dans un premier temps, des magasins déjà existant souhaitant "passer à la vitesse supérieure". Les premières franchises BAP devraient ainsi voir le jour prochainement à Valence (26) et à Pau (64).