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E-commerce

Carrosity : le "one-stop-shop" de la carrosserie prend forme

Publié le 13 octobre 2025
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Par Mohamed Aredjal
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3 min de lecture
La place de marché Carrosity prend le relais d’Aniel Marketplace avec une promesse simple : rendre l’achat de pièces de carrosserie plus lisible et plus accessible aux réparateurs. La plateforme entend faciliter le quotidien des ateliers, avant une évolution de son parcours d’achat début 2026.
Laurent Decelle, directeur général de Carrosity (Covéa), aux commandes de la nouvelle marketplace dédiée à la carrosserie. ©Covéa
Laurent Decelle, directeur général de Carrosity (Covéa), aux commandes de la nouvelle marketplace dédiée à la carrosserie. ©Covéa

Quelques semaines après l’annonce du rapprochement entre Covéa et le groupe Faubourg, la marque Carrosity prend officiellement le relais d’Aniel Marketplace. L’objectif reste intact pour le groupe mutualiste et le spécialiste de la carrosserie : une place de marché ouverte à tous les réparateurs, pensée pour fluidifier l’approvisionnement en pièces, qu’elles soient neuves, d’équipementiers, de qualité équivalente et de réemploi.

"Nous voulons devenir la référence qualité-prix-durabilité pour la pièce de carrosserie en France. Carrosity doit être un véritable one-stop shop au service des ateliers", affirme Laurent Decelle, directeur général de Carrosity.

Durabilité et maîtrise des coûts

Le partenariat noué cet été entre Covéa et Faubourg vise à rendre tangibles les engagements de réparation durable. Dans un contexte de hausse des tarifs pièces au-dessus de l’inflation générale, l’assureur veut peser sur le coût des sinistres sans sacrifier la qualité.

"Malgré les efforts – experts mobilisés, filière formée, innovations des équipementiers (colles, alliages), impression 3D pour des pattes d’optiques, etc. –, environ 60 % du coût des réparations provient encore des pièces remplacées. Les hausses tarifaires observées ces cinq dernières années sont proches du double de l’inflation générale. In fine, cela pèse sur les primes d’assurance, pour les particuliers comme pour les flottes", rappelle Laurent Decelle.

Face à cet enjeu, la plateforme entend rester ouverte à l’ensemble du marché, y compris au-delà des réparateurs agréés du groupe. Carrosity compte aujourd’hui environ 8 000 ateliers utilisateurs et entend capitaliser sur le réseau de Covéa pour passer à l’échelle.

Une offre de pièces de rechange qui s’étoffe

Côté catalogue, Carrosity travaille au développement de l’offre de pièces issues de l’économie circulaire (Piec). "Environ 40 points de vente additionnels vont nous rejoindre dans les trois prochains mois", précise Laurent Decelle. Ils viendront compléter la quarantaine de sites vendeurs déjà présents sur la place de marché.

En parallèle, des accords sont en discussion avec des concessionnaires et des grossistes pour renforcer la disponibilité en pièces neuves. Toutes typologies de produits confondues, la plateforme recense désormais plus de 50 millions d’offres (dont 2,5 millions de Piec).

Autre priorité pour Carrosity : l’intégration aux outils métiers. "Nous sommes déjà interfacés avec Sidexa et développons l’intégration avec le groupe Lacour côté réparateurs. En 2026, nous déploierons des connecteurs à destination des experts, qui jouent un rôle prescripteur déterminant", précise Maël Le Capitaine, directeur général d’Aniel Marketplace et président de Carrosity.

"Best Offer" : un parcours clarifié en 2026

Le moteur "Best Offer", qui agrège aujourd’hui prix, délai et proximité, évoluera début 2026 pour proposer quatre chemins de sélection distincts entre les pièces de réemploi, d’équipementier, constructeur et de qualité équivalente. Le réparateur conservera la main pour filtrer et privilégier ses fournisseurs habituels.

Si son objectif reste de favoriser le recours aux pièces de réemploi, Carrosity revendique son positionnement de place de marché au sens strict : mise en concurrence des vendeurs, liberté de choix pour les acheteurs et rôle d’opérateur tiers de confiance. "La plateforme est ouverte. Plus il y a d’offres et plus il y a d’acheteurs, mieux le modèle fonctionne", explique Adrien Flin, directeur commercial.

Carrosity donne la priorité au marché français

Côté réparateurs, pas de barrière à l’entrée : ni droit d’accès, ni abonnement. "Comme sur les grandes marketplaces, l’utilisateur choisit son produit et son vendeur. Notre objectif est de faire baisser le panier moyen en offrant des alternatives de qualité, avec les délais de livraison affichés et des informations complètes", insiste Maël Le Capitaine.

Le modèle économique repose principalement sur une commission négociée. L’opérateur met en avant une politique de qualité suivie par indicateurs : délais, conformité, taux de service.

"Nous sommes vigilants à l’équité entre vendeurs : des SLA (contrat de niveau de service, ndlr) clairs, des corrections si besoin, voire des suspensions en cas de manquements. C’est au bénéfice des clients et des partenaires sérieux", conclut le directeur général de Carrosity.

Même rigueur sur la stratégie de déploiement : priorité au terrain national. Interrogée sur une éventuelle extension en Europe, l’équipe précise se concentrer d’abord sur l’exécution en France. "Notre priorité est de bien faire ici. Rien n’est fermé, mais ce n’est pas l’actualité", conclut Maël Le Capitaine.

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