ID Rechange dénonce le flou auquel sont confrontés les professionnels

Fermera ? Fermera pas ? Chez les distributeurs et réparateurs, la valse-hésitation est générale depuis l’annonce des premières mesures de confinement. Une situation que dénonce notamment Claudie Cahart, directrice générale du groupement ID Rechange. Après avoir mis un terme à l’activité de ses plateformes, la dirigeante vient d’annoncer leur réouverture ce 25 mars pour accompagner ses distributeurs qui ont maintenu (ou rouvert) leur activité.

"Nos plateformes sont de nouveau opérationnelles mais avec des équipes réduites, mobilisées sur la base du volontariat. Evidemment, nous avons renforcé les mesures de sécurité et sanitaires pour éviter la propagation de la maladie", précise Claudie Cahart. Rouvrir alors que l’activité du groupement a été très fortement ralentie ces derniers jours (environ -80 %) n’en représente pas moins une décision compliquée pour la directrice générale. Cette dernière dénonce la situation ambiguë dans laquelle se trouvent tous les professionnels de l’après-vente.

"Nous sommes pointés du doigt quand on ouvre, nous sommes pointés du doigt quand on ferme… L’Etat n’est pas clair : il faut confiner les gens et maintenir une activité de réparation en parallèle. Les autorités auraient dû prendre les devants et organiser un service d’astreinte pour chaque région chargé de pallier aux urgences. La situation est aujourd’hui très floue ! Mêmes les conditions d’accès au chômage partiel ne sont pas très claires", déplore-t-elle.

ID Rechange prépare l’après Covid-19

Malgré un contexte très indécis, la dirigeante entend répondre au mieux aux besoins de ses clients encore opérationnels tout en participant aux actions de solidarité qui se multiplient sur le terrain. "Nous avons notamment fourni au personnel soignant de nombreux rouleaux de housses de sièges pour leurs véhicules", confie Claudie Cahart.

La directrice d’ID Rechange veut également mettre à profit cette période pour préparer la sortie de crise. Si cette crise risque de peser dans les comptes du groupement, Claudie Cahart estime que le marché de l’après-vente fera peut-être partie de ceux qui seront le moins impactés par cette mauvaise passe. "Contrairement à la restauration ou à l’hôtellerie, notre activité devrait être grande partie décalée et reportée. Les véhicules ne roulent plus aujourd’hui mais leur entretien reste indispensable. Il faut donc se préparer à toutes ces opérations d’entretien et de réparation qui seront réalisées lorsque le confinement sera levé", conclut la dirigeante.