Rétrofit : deux mois de concertation pour les professionnels
Les bonnes nouvelles s'enchaînent pour le rétrofit. En octobre dernier, Roland Lescure, ministre de l'Industrie, annonçait le déblocage de 20 millions d'euros pour la filière lors du Mondial de l'Auto. Vendredi 18 novembre 2022, le gouvernement a accéléré en lançant la concertation visant à recueillir les propositions des industriels du rétrofit électrique. Le dépôt est ouvert pour une durée de deux mois.
"Apporter aux Français une nouvelle solution de transport décarboné"
Cette consultation doit d'abord identifier les offres de rétrofit compétitives existantes. Mais elle est aussi destinée à dénicher de nouveaux projets de développements et d’investissements structurants permettant d’accélérer le passage à plus grande échelle du rétrofit. "L'Etat encouragera donc le développement de cette filière qui permettra d'apporter aux Français une nouvelle solution de transport décarboné", assure Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. L'accélération du développement du rétrofit doit permettre de réduire ses coûts.
Le gouvernement rappelle que 30 % des émissions de gaz à effet de serre sont issues du transport, dont 97 % de cette part du seul mode routier. Si l'ambition affichée est de produire 2 millions de véhicules zéro émission en 2030, 20 millions de véhicules thermiques seront encore présents sur le parc automobile en 2035, soit la moitié de celui-ci. "En convertissant un véhicule thermique existant en électrique, le rétrofit permet d’accélérer la décarbonation de nos trajets quotidiens, dans une démarche de réemploi de matériaux et d’économie circulaire", commente Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, qui rappelle par ailleurs que la consultation lancée aujourd’hui dans le cadre de France 2030.
54 milliards d'euros pour France 2030
Ce dernier vise à développer la compétitivité industrielle et les technologies d'avenir. 54 milliards d'euros seront investis dans les entreprises, universités et organismes de recherche d'ici là pour assurer la transition des secteurs clés de l'économie, dont l'automobile.
A lire aussi : Rétrofit : Renault parie sur Phoenix Mobility
"France 2030 est un puissant levier de transformation de nos industries de la mobilité. Plusieurs filières, confrontées aux exigences de la décarbonation de notre économie, doivent se saisir de ce programme pour faire évoluer leurs produits et leurs process. Cette consultation vise à faciliter la démocratisation de la technologie du rétrofit, qui permettra de massifier l’électrification de notre parc automobile, en vue de la neutralité carbone en 2050", conclut Roland Lescure.