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Un tiers des ateliers risque la fermeture selon Vroomly

Publié le 8 décembre 2020
Par Elodie Fereyre
2 min de lecture
Pour évaluer la situation de la réparation automobile pendant ce deuxième confinement, Vroomly a lancé une enquête parmi ses garages partenaires. 34 % d'entre eux estiment risquer la fermeture dans les six prochains mois.
vroomly
Vroomly présente les résultats de son enquête auprès des réparateurs. Une étude qui met en lumière de nombreuses disparités.

A la suite d'un webinaire organisé le 25 novembre 2020 dans lequel les garagistes se sont montrés inquiets face à l’avenir à cause de ce deuxième confinement, Vroomly a souhaité leur donner la parole à travers une enquête. Au total, 300 des 2900 garages partenaires y ont répondu.

Parmi les principaux enseignements de cette étude, il ressort que la baisse d’activité est estimée à 25 % en moyenne, avec toutefois de véritables disparités selon les situations.

Ils ont été touchés très différemment avec environ 20 % qui ont connu une baisse modérée et 30 % qui accusent une perte de 50 % de CA", commente Benoît Yèche, directeur marketing de Vroomly.

De son côté, la plateforme indique que le nombre de rendez-vous à chuté de 25 % entre octobre et novembre. Alors que seuls 25 % se disent confiants en l’avenir, 34 % affirment risquer la fermeture dans les six prochains mois. "La crainte d’une troisième vague subsiste et cela va de pair avec l’impact du deuxième confinement. Le premier confinement avait creusé dans la trésorerie, la reprise a permis d’en combler une partie mais ce nouveau confinement fragilise les entreprises", souligne Benoît Yèche.

Un faible recours aux aides

Malgré ces nombreuses incertitudes, peu de garages ont fait appel aux aides mises à leur disposition par l'Etat : 17 % d'entre eux seulement indiquent avoir fait appel à l’activité partielle, au fonds de solidarité ou encore au report de charges et d’impôts. Parmi les éléments d’explications, le directeur marketing de la plateforme analyse : "D’après les témoignages recueillis, les raisons sont diverses : durcissement des conditions, démarches compliquées ou encore désir d’indépendance financière". A noter qu’un quart des sondés annonce avoir eu des difficultés à se renseigner sur ces aides et un tiers a essuyé un refus (53 % de refus de la banque pour un PGE).

Il ressort de cette enquête une diversité des témoignages d’une aide à l’autre mais aussi un sentiment de double peine, avec des aides accordées seulement pour une forte baisse de CA ou pour les entreprises fermées administrativement", complète-t-il.

Pour Elodie Etchart, à la tête de son affaire basée à Etoges (51) avec son conjoint Mickaël, c’est avant tout le flou qui règne : "On se bat avec l’administration pour savoir si on a le droit à des aides ou non. Notre trésorerie est au plus mal. Les clients se font rares. On remplit beaucoup de papiers, on attend longtemps et on reçoit toujours la même réponse : non. Car on fait partie de ces garages un peu à part qui ne remplissent pas toutes les cases. Beaucoup d’entre nous abandonnent les démarches".

Envisager positivement l’avenir

En dépit de résultats en baisse et d’aides parfois difficile à obtenir, Vroomly aborde l’avenir avec optimisme : "La reprise sera plus longue que lors du premier déconfinement, mais elle est bien là. Nous l’observons sur Vroomly avec une hausse des RDV pris à l’approche de Noël. La situation est très difficile, mais les garages se sont montrés résilients en 2020 et il faut tenir bon", soutient Alexis Frèrejean, CEO de Vroomly.

Un avis partagé par Xavier Pacilly du Gipa selon lequel les MRA pourraient atteindre des niveaux d’activité équivalents à 2019 d’ici à la fin 2021.

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