ContrĂ´le technique des deux-roues : le premier bilan est encourageant
Un an après l’entrĂ©e en vigueur du contrĂ´le technique obligatoire pour les vĂ©hicules de la catĂ©gorie L (motos, scooters, quads, voiturettes, etc.), les enseignes Auto SĂ©curitĂ©, SĂ©curitest et VĂ©rif’Autos tirent un premier bilan encourageant. Avec plus de 1,3 million de contrĂ´les rĂ©alisĂ©s Ă l’échelle nationale, dont 27,06 % dans leurs centres, les acteurs du marchĂ© affichent une frĂ©quentation en ligne avec leurs prĂ©visions, sans boycott massif des motards comme initialement redoutĂ©.Â
"Le contrĂ´le technique des deux-roues est en train de s’imposer comme un levier de sĂ©curitĂ© pour les conducteurs, mais aussi comme un facteur de confiance entre usagers et professionnels", souligne Laurent Palmier, prĂ©sident du rĂ©seau SĂ©curitest.Â
Les trois enseignes, qui reprĂ©sentent Ă elles seules 31 % de part de marchĂ©, se sont fortement mobilisĂ©es pour accompagner la rĂ©forme. Ă€ date, 1 175 centres proposent le contrĂ´le des vĂ©hicules de catĂ©gorie L dans plus de 90 dĂ©partements, 1 591 contrĂ´leurs ont Ă©tĂ© formĂ©s et plus de 60 % des centres sont Ă©quipĂ©s d’une table Ă©lĂ©vatrice.Â
Des dĂ©faillances frĂ©quentes… et rĂ©vĂ©latricesÂ
Sur la pĂ©riode du 15 avril 2024 au 15 avril 2025, les centres ont relevĂ© un taux de prescription global de 49 %, avec une majoritĂ© de dĂ©faillances mineures (497 558), mais aussi 185 889 majeures et 1 230 critiques. Parmi les postes les plus touchĂ©s, le chĂ¢ssis et les accessoires avec 153 530 dĂ©faillances mineures ; le système de freinage avec 93 033 mineures et 25 112 majeures ; la liaison au sol avec 82 192 dĂ©faillances mineures et l'Ă©clairage et la signalisation avec 134 109 dĂ©faillances cumulĂ©es. Â
Ces chiffres illustrent l’utilitĂ© de ce contrĂ´le, notamment pour un parc parfois vieillissant ou modifiĂ© sans contrĂ´le rĂ©gulier.Â
Si l’accueil global est positif, les rĂ©seaux notent que certains publics restent peu informĂ©s, notamment les propriĂ©taires de cyclomoteurs. Une campagne de communication plus ciblĂ©e reste donc essentielle pour accompagner la montĂ©e en puissance du dispositif, qui devrait s’intensifier avec l’échĂ©ance du 31 dĂ©cembre 2025 pour les vĂ©hicules immatriculĂ©s entre 2017 et 2019.Â
Un report pour les nuisances sonores
Initialement prĂ©vu pour le 1er mars 2025, le contrĂ´le des Ă©missions sonores est repoussĂ© au 1er juillet 2025, Ă la suite d'une rĂ©clamation de la profession. Ce dĂ©lai permettra l’équipement progressif des centres en sonomètres et la formation adĂ©quate des Ă©quipes. Les centres Ă©quipĂ©s peuvent dĂ©jĂ proposer une mesure informative du bruit, non intĂ©grĂ©e au contrĂ´le officiel.Â
Le succès de cette première annĂ©e repose aussi sur l’implication d’acteurs de terrain. Ă€ Dijon (21), SĂ©bastien Desvignes, motard depuis 20 ans, a ouvert un centre Auto SĂ©curitĂ© entièrement dĂ©diĂ© aux vĂ©hicules de catĂ©gorie L. Ă€ Marseille (13), le centre VĂ©rif’Autos Castellane, dirigĂ© par Florian Hentz, fut le premier Ă effectuer un contrĂ´le technique moto en avril 2024. Et Ă Chalon Sud (71), le centre SĂ©curitest dirigĂ© par Thierry Pasquelin a dĂ©jĂ rĂ©alisĂ© plus de 1 000 contrĂ´les, grĂ¢ce Ă un Ă©quipement complet dĂ©diĂ© aux deux-roues.Â
Avec des rĂ©sultats solides, un accueil mesurĂ© mais globalement positif et une structuration en cours sur le plan rĂ©glementaire, le contrĂ´le technique des deux-roues motorisĂ©s semble bien parti pour s’installer durablement dans le paysage français.Â