GlassGlass se spécialise aussi dans le recalibrage des Adas

Ça bouillonne chez GlassGlass ! Depuis 2022, ce réseau réunit Actiglass (créé par Alain Custey) et Glass Pro Services – spécialisés dans la réparation de vitrage automobile et de véhicules industriels (VI). Aujourd'hui, l'enseigne se démarque sur ses deux marchés très concurrencés en adoptant la qualité "d'entreprise à mission". Parallèlement, elle explore de nouvelles voies de développement dans le domaine du recalibrage des systèmes d'aide à la conduite (Adas), conformément à l'orientation nouvelle de ses statuts.
46 membres et 106 ateliers mobiles
Cette nouvelle orientation s'appuie sur des engagements RSE, bâtis autour de trois résolutions : responsabilité, innovation, service fiable et durable. "Nous avons constitué un comité de mission avec toutes les parties prenantes de l’entreprise (collaborateurs, clients, partenaires, assureurs et territoires) et sommes soumis au contrôle d’un organisme tiers indépendant, expose Louis Deville, président de l'entreprise. Dans cette démarche et avec nos particularités, nous ambitionnons d’occuper une place prépondérante sur le marché du vitrage automobile".
Pour y parvenir, il se repose sur ses 46 concessionnaires – 35 Actiglass et 11 Glass Pro Services – à travers toute la France. Employant chacun deux à huit salariés, les deux enseignes en comptent 180 au total. Ensemble, ils exploitent un total de 106 véhicules-ateliers intervenant chez les professionnels, les collectivités et les particuliers, à l'instigation d'apporteurs d'affaires ou pas. Leur mobilité les autorise à intervenir dans toute la France en 24 à 48 heures, suivant leur slogan "Pare-brise et vitrage partout, pour tous". Le réseau compte toutefois encore croître dans les prochaines années, pour atteindre les 250 ateliers mobiles nécessaires à une couverture nationale satisfaisante.
Formation certifiée Qualiopi
Les deux enseignes entretiennent des synergies autour de la digitalisation, de la formation et du recyclage. Effectivement, toujours suivant le leitmotiv de leur mission, ils exploitent l'intelligence artificielle (IA) pour réduire leurs émissions de CO2 et améliorer leurs services aux clients. Celle-ci leur permet d'optimiser les tournées et d'analyser la réparabilité des pare-brise. L'objectif demeurant de favoriser la réparation plutôt que le remplacement. Elles parviennent ainsi à atteindre un taux de réparation de 35 % sur les VI et d'environ 20 % sur les VL.
Par ailleurs, leurs techniciens sont formés à l'institut GlassGlass Formation, certifié Qualiopi. Celui-ci enseigne les techniques de réparation et de remplacement de vitrage sur tous les véhicules, à un public élargi. Il accueille notamment des professionnels en reconversion, ainsi que des jeunes diplômés des métiers de l’automobile entrant dans la vie active.
Fort de ces outils, le réseau s'engage plus avant dans le calibrage des Adas. Ses ateliers mobiles embarquent déjà des outils dédiés (fournis par Autel), pour réparer dans les règles de l'art les pare-brise équipés de caméra. Et dès janvier 2026, cinq concessionnaires GlassGlass lanceront des véhicules uniquement dédiés à cette spécialité.
Répondre à un besoin croissant
"Si l'expérience est concluante, nous n'écartons pas la possibilité de créer une troisième franchise, dédiée à la calibration", explique Frédéric Fourgous. Le directeur des réseaux GlassGlass précise que l'idée est de mutualiser ce savoir-faire avec les carrossiers, pneumaticiens, fast-fitters, réparateurs agréés, etc.
Jusqu'à récemment, il faisait régulièrement appel à un prestataire externe pour calibrer certains modèles particuliers. Aujourd'hui, il aspire à maîtriser autant que possible toutes les technologies du parc. Il a mis en place une méthodologie rigoureuse pour garantir la qualité de ses opérations. Ainsi, ses techniciens effectuent un prédiagnostic, afin de vérifier qu'ils pourront suivre la technique imposée par le constructeur sur ce modèle. Puis, après le calibrage, ils vérifient les codes défauts du véhicule dans un postdiagnostic.
L'enjeu est de répondre à un besoin croissant, pesant sur la sécurité des automobilistes et leur environnement. Alors que les Adas sont désormais obligatoires sur les véhicules neufs, leur technologie complexe continue d'évoluer, sans être normalisée. Leur recalibrage impératif après les opérations de géométrie et de remplacement de pare-brise accueillant des caméras représente donc un défi grandissant pour les ateliers.
Reste maintenant à voir si l'activité de ces calibreurs spécialisés est viable. "Nous estimons qu'un minimum de cinq calibrages par jour est nécessaire pour atteindre l'équilibre financier d'un atelier mobile, affirme Frédéric Fourgous. Tandis qu'à partir de 8 opérations quotidiennes, le réparateur peut gagner sa vie". Seul l'avenir nous le dira.
