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Contrôle technique

Impact environnemental : le contrôle technique veut jouer son rôle

Publié le 13 mai 2022
Par Florent Le Marquis
2 min de lecture
Alors que les automobilistes sont de plus en plus soucieux de l’environnement, les acteurs du contrôle technique rappellent l’importance de leur activité sur l’état du parc roulant et son efficience énergétique. L’occasion aussi de redorer leur image.
"Sur le contrôle des émissions polluantes il y a encore des champs d’évolution." © SGS
"Sur le contrôle des émissions polluantes il y a encore des champs d’évolution." © SGS

Si les MAP ont repris leurs ateliers en présentiel en avril 2022, avec un événement consacré aux Adas, les webinaires se poursuivent. Jeudi 12 mai, Laurent Hecquet, directeur général du MAP, a animé un atelier consacré au contrôle technique, et plus précisément son rôle dans la sécurité et l’efficience énergétique du parc roulant automobile. L’occasion de rappeler quelques chiffres : environ 20 millions de visites sont effectuées chaque année dans plus de 6 400 centres agréés. 149 points de contrôle sont aujourd’hui recensés, pouvant entrainer 652 défaillances, dont 488 peuvent entraîner une contre-visite.

Le contrôle technique, actif pour l’environnement

Laurent Palmier, PDG de Sécuritest, a commencé par présenter les résultats d’un baromètre réalisé par son réseau. "Neuf automobilistes sur dix se sentent concernés par le dérèglement climatique", constate-il. Une proportion qui se traduit dans le fait que près de la moitié de ceux envisageant acheter un moyen de mobilité dans l’année favoriseraient le transport "doux", et notamment le deux-roues électrique. Laurent Palmier note cependant une certaine méconnaissance sur les mesures prises pour limiter l’impact environnemental du parc roulant : "22 % des automobilistes ignorent l’interdiction de vente des véhicules à moteur thermique en 2035, et 36 % n’ont pas connaissance de la loi climat et de l’instauration des ZFE."

Les acteurs du contrôle technique ont rappelé que l’activité a autant un intérêt sécuritaire qu’environnemental. "Sur le contrôle des émissions polluantes il y a encore des champs d’évolution, poursuit le PDG de Sécuritest. Il y aura sans doute un jour à contrôler l’intégralité des gaz." Alexandra Herbel, présidente de la branche contrôle technique de Mobilians et directrice générale d’Autosur, estime que "les pouvoirs publics doivent s’appuyer sur les compétences des professionnels du contrôle technique" pour soutenir les politiques publiques liées à l’environnement et valoriser le rôle de l’activité dans la lutte contre les émissions polluantes.

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Certaines mesures prises actuellement pour limiter l’impact du parc roulant sur l’environnement ne seraient pas justes. David Deregnaucourt, directeur général d’EcoSphere, explique par exemple que "la sélection par l’âge n’est pas toujours une vérité, car un véhicule plus ancien bien entretenu pollue moins qu’un véhicule récent mal entretenu". D’où l’intérêt du contrôle technique. Il poursuit : "Il est possible de faire beaucoup mieux avec le parc roulant qu’on a. Il faut adapter sa maintenance selon l’usage."

Une activité qui a perdu en crédibilité

Par ailleurs, Alexandra Herbel regrette que la crédibilité du contrôle technique ait pâti de plusieurs crises ces dernières années : les Gilets Jaunes, la crise sanitaire, l’annulation du contrôle technique des deux-roues, la modification des prérequis qui a accéléré la pénurie de contrôleurs, etc. Si bien que le contrôle se trouve de plus en plus délaissé par les automobilistes. Pour éviter les retards et évitements, "les pouvoirs publics doivent instaurer un système de sanction automatisée", affirme Alexandra Herbel, favorable la vidéo-verbalisation, comme c’est le cas pour les assurances.

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