La formation d'ingénieur du Garac célèbre ses dix ans
L'auditorium ultra-moderne du Campus des services de l'automobile et de la mobilité (Guyancourt) constituait un cadre parfait pour célébrer les derniers diplômés de la formation d'ingénieur du Garac ainsi que les dix ans du cursus. Un cadre parfait dans la mesure où c'est ici qu'a emménagé ce diplôme d'excellence depuis la rentrée 2018, sur ce campus qui regroupe tous les principaux acteurs de la formation du secteur.
Trois-quatre ans de tâtonnement
Dix ans donc pour un projet toutefois bien plus ancien comme l'a rappelé Laurent Roux, directeur général de l'école argenteuillaise : "L'idée de cette formation remonte à environ quinze ans. Il fallait avoir un regard visionnaire à l'époque car ce cursus a bousculé bien des repères mais il a tout son sens compte-tenu des problématiques du secteur". Un temps d'avance que le Garac doit à Jean-Pierre Trenti, administrateur délégué de l'ANFA au Garac qui, avant tout le monde, a milité et travailler pour doter le monde des services de l'auto d'une formation supérieure.
Parti-prenante de ce projet à l'époque et désormais président du CNPA et de l'Afisa (Association pour la formation d'ingénieurs dans les services de l'automobile), mais aussi parrain de la dernière promotion, Francis Bartholomé a souligné le rôle prépondérant de son ami désormais disparu dans ce projet tout en rappelant ses premiers pas difficiles : "Se retrouver ici pour fêter les dix ans de cette formation est une belle réussite car n'oublions pas que les trois ou quatre premières années ont été compliquées. Les jeunes étaient rares et seuls les constructeurs nous faisaient alors confiance".
Densification des effectifs, des soutiens et des résultats
Depuis, la situation s'est nettement améliorée. Soutenue par le CNAM (Conservatoire national des arts et métiers) et le GNFA (Groupement national pour la formation automobile), la formation a diplômé près d'une centaine de jeunes sur un total de huit promotions alors que 54 étudiants sont actuellement formés (sur une période de trois ans). Surtout, les classes se sont densifiées avec une vingtaine d'élèves contre une dizaine au départ et les soutiens se renforcés tout autant qu'ils se sont diversifiés.
Le Garac est ainsi soutenu par de grands distributeurs (Tuppin, Métain, Parot, Rousseau), des enseignes de centres auto (Feu Vert) ou encore un spécialiste du contrôle technique (Autovision). Autre atout, avec un taux d'insertion dans l'entreprise d'accueil qui est passé en une décennie de 30 à 60 %, tandis que la moitié des nouveaux diplômés peut prétendre à un niveau de rémunération compris entre 37 et 45 000 euros bruts par an. Des chiffres flatteurs pour un cursus d'excellence désormais reconnu par toute la profession.