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Sermi : son entrée en vigueur en France est reportée

Publié le 22 février 2024
Par Mohamed Aredjal
2 min de lecture
Prévue le 1er juin 2024 en France, l’application du Sermi a finalement été repoussée. La mise en place de cette certification, qui sera indispensable pour accéder aux informations techniques liées à la sécurité des véhicules, a été reportée sine die.
Sermi
En France, l’entrée en vigueur du Sermi a été repoussée à une date ultérieure. ©AdobeStock

Le Sermi est repoussé, une fois de plus. Initialement, la certification devait être appliquée dans toute l’Europe dès le 1er août 2023. Mais en raison du retard pris par certains pays sur son déploiement, le calendrier de mise en œuvre de la réglementation avait finalement été assoupli. Une mise en place progressive avait alors été programmée entre octobre 2023 et juin 2024, selon les pays. En France (ainsi qu’en Pologne et en Italie), l’échéance avait été fixée au 1er juin.

Mais l'association Sermi, qui pilote le déploiement de la certification, a préféré accorder aux trois pays un délai supplémentaire. Alors que plusieurs marchés européens accueilleront ce nouveau dispositif au 1er avril (Allemagne, Belgique, Autriche, Pays-Bas, Espagne, Portugal et Luxembourg), l’organisme préfère attendre les retours d’expériences dans ces différents pays avant de passer à la dernière étape de son calendrier.

En attente du Cofrac…

En France, cet ajournement est le bienvenu puisque le dossier Sermi a pris du retard ces dernières semaines. Mandaté pour ajuster le référentiel de la certification aux spécificités nationales, le Cofrac tarde à fixer avec précision les conditions requises pour bénéficier du précieux sésame. "On y travaille… Le dossier a pris du retard car le Cofrac a été mandaté tardivement par Mobilians puisque aucun ministère ne s’est saisi de ce sujet", indique Amar Cheballah, consultant technique pour le compte de Mobilians.

Ce dernier se montre toutefois rassurant, estimant que les premières accréditations de réparateurs pourraient avoir lieu en septembre prochain. D’ici là, la situation n’est pas pénalisante pour les réparateurs automobiles. "Ce délai supplémentaire n’est pas bloquant et laissera le temps aux constructeurs de se mettre en ordre de marche. Les autres marchés vont essuyer les plâtres, ce qui n’est pas plus mal…", ajoute Amar Cheballah.

Le Sermi, un sujet encore mal connu

Du côté des organismes de certification, chargés de gérer l'autorisation des ateliers et de leurs employés, on reste dans les starting-blocks. En particulier le groupe Kiwa qui a pris acte de cette décision. L’opérateur attend désormais le feu vert de l’association Sermi. "De notre côté, nous sommes prêts. Nous avons déjà mis en œuvre ce processus dans plusieurs marchés européens et, pour la France, nous travaillons sur la traduction de tous nos supports", confirme Arjon van der Harst, directeur général de Kiwa France.

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Pour ce dernier, ce nouveau report devrait permettre aux acteurs du marché tricolore de mieux se préparer à l’arrivée de ce dispositif. "Nous avons déjà été contactés par plusieurs grands réseaux en France. Les choses commencent à bouger, même s’il y a encore beaucoup de méconnaissance sur le Sermi", conclut le dirigeant.

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