Vitres surteintées : 3 points et 135€ d’amende le 1er janvier
Quelques jours avant son application, le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) apporte des précisions sur le décret du 13 avril 2016, qui a pour but d’interdire et de punir le "surteintage" des vitres avant des véhicules, soit le pare-brise et les vitres latérales avant.
Face à une pratique qui s’est fortement développée récemment, l’Etat a donc décidé d’appliquer une sanction de 135 euros et d’un retrait de trois points à tout véhicule présentant un taux de transparence inférieur à 70% de ses vitres avant. Le teintage des vitres est considéré comme dangereux au-delà de ce seuil.
"De l’extérieur, il devient difficile, voire impossible, de maintenir le contact visuel avec le conducteur et ainsi d’anticiper sa conduite", explique la Sécurité routière, qui souligne également qu’en cas de surteintage, il devient difficile d’observer des infractions type "usage du téléphone au volant ou le défaut du port de la ceinture". C’est d’ailleurs une sanction identique applicable à ces deux infractions qui sera effective à partir du 1er janvier (une contravention de quatrième classe), alors que les conducteurs ont bénéficié de six mois pour mettre aux normes leurs véhicules, suite à la publication du décret du 13 avril.
Autre justification à cette réglementation, la période à risque que traverse le pays avec une menace terroriste élevée, pendant laquelle les forces de l’ordre ont besoin d'observer et de pouvoir réagir à tout comportement dangereux d’un conducteur et de son passager.
Seules exceptions, "des dérogations médicales pourront être accordées aux personnes atteintes d’une des trois affections très spécifiques de la peau mentionnées par l’arrêté du 18 octobre 2016 relatif à l’homologation des vitrages et à leur installation dans les véhicules". Les véhicules blindés bénéficient également d'une dérogation.