Five Star repart de sa convention avec de nouvelles perspectives
"Vous montrez l'exemple de ce qu'on veut faire en Europe" a déclaré Jim Muse (vice-président des ventes mondiales d'Axalta), aux carrossiers français de Five Star. Le numéro deux du groupe de fabrication de peinture est venu jusqu'à Strasbourg (67) pour rencontrer les réparateurs français. Il insiste sur la volonté de son groupe de leur donner les moyens de faire des affaires, de la manière la plus efficace et la plus raisonnée possible, grâce à ses innovations. "Même dans le climat le plus difficile, il y a toujours un moyen de se développer", leur martèle cet orateur américain hors pair.
Ce dirigeant était notamment venu soutenir la nouvelle direction du réseau à cette convention très attendue. Près de 500 personnes – réparateurs et partenaires – y ont assisté, les 23 et 24 septembre 2023. Il s'agissait de la première organisée depuis le départ du duo historique – Alain Bessin et Catherine Duyck – qui a piloté Five Star pendant plus d'une quinzaine d'années. Ils sont remplacés par le trio Thomas Melzer, président du GIE Five Star, accompagné de Kris Van Kauwenbergh, directeur réseau et Alexandre Brisseau, directeur stratégie et développement réseaux Europe.
Modèle spécifique français
"Nous ouvrons une nouvelle page de l'histoire de Five Star", affirme Thomas Melzer. Sa nouvelle équipe compte à la fois poursuivre la stratégie suivie ces dernières années, tout en l'inscrivant dans une dimension européenne. Elle compte ainsi d'abord poursuivre le développement de son réseau. Ensuite, l'objectif est de s'adapter aux évolutions et de répondre aux tendances afin de "cultiver l'avenir pour récolter demain". Cela en actionnant quatre leviers : la qualité, la marque, la digitalisation et les démarches RSE (responsabilité sociale et environnementale).
"Les carrossiers français sont en avance sur les autres réseaux en Europe. Five Star, second réseau en France, bénéficie d'une excellente réputation. Mais nous pouvons aussi piocher des idées ailleurs", affirme Thomas Melzer. Car, Axalta fédère un total de 2 500 réparateurs dans douze pays européens : en Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, etc. En leur sein, l'avance des 540 membres français réside dans leur organisation en GIE (groupe d'intérêt économique), leurs relations avec les apporteurs d'affaires… "Ailleurs, les carrossiers sont plutôt réunis sous la forme de clubs rassemblés autour des bonnes pratiques", observe Kris Van Kauwenbergh.
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Le directeur du réseau a entamé un tour de France pour rencontrer tous les adhérents. Au cours de cette tournée, plus de 300 réparateurs ont été visités en six mois. Il a été agréablement surpris par leur niveau de formation (pour les VE et hybrides) et d'équipement. Par exemple, l'immense majorité d'entre eux est équipée d'outils de recalibrage d'Adas. Aussi, lors du recrutement de nouveaux entrants la qualité de leurs outils et de leurs techniciens sera particulièrement jaugée. L'objectif est d'atteindre 570 membres d'ici à la fin 2023.
Travailler sur la notoriété du réseau
Mais des progrès peuvent être réalisés par les adhérents. Ainsi, seul un quart de ses membres exploite le DMS Global Star Repair – outil présenté au réseau dès 2019 et officiellement adopté en 2022. Il devra maintenant être impérativement en service chez tous les adhérents au 31 décembre 2024. La tête de réseau reste convaincue que cet outil est déterminant pour permettre aux carrossiers de piloter leur entreprise au plus près. Celui-ci est désormais connecté au système d’administration en ligne du réseau (Five Star Galaxy), ainsi qu'à l'outil de chiffrage de Sidexa.
Mais la nouvelle équipe affirme néanmoins ne rien vouloir imposer à ses adhérents. Pas question d'infantiliser les réparateurs. "Five Star est un peu comme une famille : tout le monde doit aider à la faire avancer. Nous voulons donc renforcer l'implication des carrossiers dans le réseau", explique Thomas Melzer. Trois groupes de travail devraient être mis en place, suivant un modèle expérimenté à l'étranger. Ils seront composés d'environ cinq carrossiers, un représentant d'Axalta et un expert externe. Ils travailleront sur des thématiques précises : qualité, image de marque et RSE.
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Une partie de leurs travaux contribuera aux efforts de l'enseigne pour renforcer sa notoriété. Là aussi, des leçons peuvent être tirées d'expériences à l'étranger – notamment en Allemagne. Seuls 2,9 % des automobilistes connaissent le nom du réseau, dans les zones de chalandises de ses adhérents. Les campagnes de publicité à la télévision et sur internet seront donc reconduites et affinées. Un nouveau spot publicitaire (diffusé à la convention), plus décalé que les précédentes sagas, devrait même marquer les esprits. Objectif : attirer des clients, ainsi que de la main d'œuvre, vers les ateliers.
Pour valoriser le savoir-faire de ses réparateurs, l'enseigne lance aussi ses Olympiades. Celles-ci seront organisées entre septembre 2023 et avril 2024. Elles verront les réparateurs s'affronter autour de trois épreuves : décor sur capot, restauration de véhicule et meilleure initiative environnementale. Trois membres du réseau seront récompensés dans chaque discipline. Soit autant d'initiatives visant à maintenir le réseau parmi les plus important en termes d'effectifs et de niveau d'entreprises adhérentes.
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