Réparation durable : comment R-M aide les ateliers à verdir leur activité
Désormais, R-M couvre tous les besoins des carrossiers avec sa gamme Agilis labellisée e’Sens. Son offre inclut mastics, sous-couches, durcisseurs et vernis. Autant de produits issus de matières premières renouvelables, remplaçant de plus en plus celles issues de l'industrie pétrolière.
Avec ce catalogue, le fabricant de produits de peinture affirme être le seul acteur du marché à proposer à ses clients carrossiers un système de réparation écoresponsable complet, associé à des produits écologiques. Sans compromis sur la qualité et la productivité. Cette position incite le groupe BASF – qui détient aussi la marque Glasurit – à établir un bilan de ses efforts environnementaux.
Éco-vertueux et respectueux des véhicules électriques
Le dernier-né des innovations de BASF est le vernis Race Finish R, présenté au salon Automechanika 2024. "Il s'agit d'un produit à séchage rapide, fiable, de qualité et réduisant l'impact environnemental. Il est polissable dès qu'il est sec, affirme Carole Palfray, responsable technique de BASF Coatings pour l’Europe de l’Ouest. Il optimise la réparation rapide à moindre coût, tout en garantissant la qualité et en réduisant l'empreinte écologique. Ce produit est également adapté aux véhicules électriques (VE)". Il complète les apprêts et bases existantes, avec des technologies de séchage à l'air ou UV.
Le séchage du vernis ne nécessite pas de montée en température importante – toujours délicate pour les batteries de voitures électriques. Il permet donc également d'économiser de l'énergie. Mais surtout, ce produit accélère le temps de séchage, raccourcissant ainsi le processus de réparation complet (avec apprêt à séchage UV) à 43 minutes, avec une température de 40 °C, contre 2h12 pour une méthode standard. Le Race Finish R convient donc particulièrement aux réparateurs soucieux de réduire leur empreinte environnementale, tout en améliorant leur productivité.
Optimiser la réduction des émissions de CO2
"Beaucoup de nos clients réparateurs se sont déjà engagés dans des démarches RSE (responsabilité sociale et environnementale). Nous les y accompagnons donc avec nos produits, nos process de réparation, nos outils et nos formations. Mais nous aidons aussi tous les autres à s'y préparer", souligne Véronique Barbier, responsable marketing région ouest.
De fait, l'industriel a automatiquement fait basculer tous ses clients réparateurs français R-M vers ses produits écoresponsables. Ainsi, quel que soit le procédé de réparation employé, tous peuvent se prévaloir d'utiliser des produits éco-vertueux. Mais en adoptant à la fois les procédés et outils les plus récents du fabricant, ils optimisent la réduction de leurs émissions de CO2 et de COV (composés organiques volatiles), ainsi que leur flux de véhicules réparés.
Pour souligner les performances environnementales de ces réparateurs, BASF leur délivre un certificat. En affichant ce dernier, les carrossiers peuvent ainsi valoriser leurs efforts auprès de leurs clients et apporteurs d'affaires.
Anticiper les attentes sociales et réglementaires
En parachevant son portefeuille Agilis, la marque de peinture explicite sa stratégie en matière de RSE. Celle-ci est à la fois poussée par un souci éthique et par l'essor de la réglementation sur la santé et l'environnement. Les COV sont ainsi de plus en plus réduits pour améliorer la sécurité des peintres.
De plus, la CSRD – réglementation mesurant l'impact environnemental élargi des entreprises – entre en vigueur fin 2024. Celle-ci ne concerne pour l'instant qu'indirectement les réparateurs, via leurs partenaires fournisseurs (de peinture, notamment), assureurs, grands cabinets d'experts et flottes directement soumis. Mais le fabricant accompagne dès maintenant les carrossiers dans ce contexte.
BASF semble donc anticiper à la fois ces attentes sociales et ces réglementations. En effet, depuis 2007, le groupe chimique oriente ses efforts vers l'innovation durable, avec des jalons clefs, comme le lancement de son label écoresponsable e’Sense en 2017 et la commercialisation de ses premières références Agilis en 2020.
Verdissement des produits et de leur fabrication
Cette stratégie repose sur le verdissement de l'industrie pétrochimique du groupe. Historiquement, l'activité de BASF dépendait essentiellement de dérivés pétroliers. Mais depuis un peu plus d'une décennie, l'industriel a entrepris de les substituer par des intrants tirés de la biochimie. Et depuis 2018, l'industriel va encore plus loin. Il a alors adopté son projet de recyclage chimique ChemCycling, visant à industrialiser la fabrication de produits à partir de plastiques et de pneumatiques usagés.
Exemple concret : la production de son nouveau vernis exploite l'énergie tirée de la combustion d'huile de pyrolyse de pneumatiques (produite en Pologne). Ce procédé lui permet d'affirmer qu'un pot de produit participe au recyclage de deux pneus.
"Nous employons de plus en plus de technologies utilisant la biomasse, en introduisant de la bionaphta et du biométhane dans nos produits", explique Jules Mikhael, directeur général région Ouest. Ce dernier précise que la fabrication de ces ingrédients biosourcés devient elle-même davantage écoresponsable.
"Notre production est maintenant organisée en «verbundr», une méthodologie propre à BASF. Ce système connecte toutes nos usines, permettant le réemploi des déchets les plus polluants. Nous réduisons ainsi énormément leur volume." En outre, la fabrication de ressources est optimisée. "En favorisant le biométhane pour les peintres depuis 2016, nous avons économisé 9,48 tonnes d'émissions de CO₂."
Aider les réparateurs à être plus écoresponsables
Mais BASF ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Après avoir conçu des produits et procédés de fabrication plus écoresponsables, le groupe se penche sur leurs utilisateurs, via son outil ECR Glass Tool. Celui-ci est actuellement en phase d'expérimentation dans des carrosseries allemandes utilisant sa gamme Agilis. Il permet d'analyser précisément les performances environnementales des entreprises de réparation.
Ses premiers résultats observent qu'en moyenne 44 % des sources d'émissions de CO2 proviennent de la consommation d'énergie (application, étuvage, etc.). 23 % sont issues des produits de peinture eux-mêmes et 34 % de sources diverses (déchets, flotte de prêt, etc.). Cet outil offre donc aux réparateurs les moyens d'agir pour réduire encore l'impact de leurs activités sur l'environnement.
BASF a donc anticipé ses propres contraintes fixées par la CSRD, ainsi que celles des autres partenaires des carrossiers soumis aux mêmes problématiques. Mais le groupe prépare aussi le jour plus lointain où les réparateurs y seront eux-mêmes contraints. Ces derniers semblent devoir garder à l'esprit que les évolutions de la réglementation européenne condamnent la carrosserie à se verdir toujours davantage.