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Honeywell donne des gages de réindustrialisation

Publié le 9 décembre 2011
Par Clotilde Chenevoy
2 min de lecture
Bien qu'Honeywell confirme son départ de Condé-sur-Noireau, ce dernier veut aujourd'hui tout mettre en place pour que le site puisse connaître une nouvelle vie. Ce n'est pas l'avis de tous.
Bien qu'Honeywell confirme son départ de Condé-sur-Noireau, ce dernier veut aujourd'hui tout mettre en place pour que le site puisse connaître une nouvelle vie. Ce n'est pas l'avis de tous.

A l'occasion d'une table ronde, le 8 décembre, avec le Ministre de l’Industrie Eric Besson, les représentants des pouvoirs publics locaux et les partenaires sociaux, Honeywell s'est engagé à réaliser une "identification des opportunités de réindustrialisation à Condé, tant auprès des sous-traitants qu’auprès de toutes les divisions du groupe, et avec tout investisseur intéressé par un projet de développement industriel à Condé-sur-Noireau et dans ses environs." 

"Honeywell a pris aujourd'hui des engagements très clairs concernant le maintien d'une activité sur le site, en lien avec l'ensemble des parties concernées, a déclaré le Ministre dans un communiqué. L'Etat sera vigilant au respect des engagements et à leur bonne mise en oeuvre."

Ce n'est toutefois pas l'avis de Laurent Beauvais, le président du Conseil Régional de Basse-Normandie, ni celui de Pascal Allizard, le vice président du Conseil Général du Calvados, ce dernier jugeant, dans un communiqué, que "ce que Honeywell qualifie de propositions et d'engagements ne sont en fait que des obligations légales minimales dont on peut d'ailleurs s'étonner que certaines n'aient pas encore été remplies."

Cette réunion fait suite à l'annonce de la direction de l'usine d'Honeywell de Condé-sur-Noireau, qui a annoncé, le 19 octobre, lors d'un comité d'entreprise extraordinaire, qu'elle prévoyait la fermeture de l'usine pour le 30 juin 2013. Un site qui fabriquait notamment près de 20 millions de plaquettes de freins par an. Depuis, les employés, via les syndicats, et les élus, protestent contre cette fermeture, lourde de conséquences pour la ville et la région.
 
Bien que le dialogue soit important dans ce cas de figure, les déclarations et les efforts d'Honeywell pour trouver un nouvel avenir à cette usine ne changent pas réellement la donne et laissent toujours les 323 employés face à un avenir plus qu'incertain. Car même si un repreneur se présente ou un projet se monte, le tableau de l'usine brossé par François Serizay, le directeur des relations sociales du site, n'est pas "vendeur". En effet, ce dernier avait notamment affirmé que : "la technologie de l'usine répondait, à un moment, aux attentes de nos clients, et se trouve aujourd'hui obsolète. Par conséquent, les commandes se tarissent, avec des produits en fin de vie, et les contrats ne sont pas renouvelés. Economiquement et commercialement, le site n'est plus viable."
 
Le groupe Honeywell a réalisé un chiffre d'affaires de 33 milliards de dollars en 2010. De plus, le groupe emploie 120 000 personnes dans le monde dont 3 650 en France réparties sur 30 sites.
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