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“Il faut sortir le Golda de sa communication institutionnelle”

Publié le 17 août 2015
Par La Rédaction
3 min de lecture
Olivier Vejdovsky, directeur général adjoint en charge de la logistique et des plateformes d’Alliance Automotive Group, a été élu à la présidence du Golda le 22 mai dernier. Il succède à Philippe Baudin, dans le cadre de l’alternance entre équipementiers et distributeurs au sein du pilotage de la structure. L’occasion de faire connaissance et de dévoiler la feuille de route des deux années à venir.
Olivier Vejdovsky, président du Golda

Pouvez-vous brièvement nous détailler votre parcours et vos fonctions actuelles au sein d’Alliance Automotive Group ?

Je suis entré il y a une quinzaine d’années chez Alliance, où j’ai pu occuper des postes touchant aussi bien à la distribution pure qu’au trading dans les centrales d’achats du groupe. Aujourd’hui, je suis en charge de l’optimisation du dispositif logistique au sens large d’Alliance Automotive Group. Un axe stratégique, tant sur le plan régional que national, avec nos différentes plateformes.

Comment êtes-vous arrivé au Golda ?

En 2006, lorsque j’étais directeur financier de Groupauto, j’ai lancé le projet de gestion dématérialisée des factures. Nous avons recherché une solution globale permettant de gérer les flux EDI ainsi que la dématérialisation fiscale des factures. Le Golda s’est imposé comme une évidence, d’autant plus dans le cadre des relations avec nos équipementiers, qui adhéraient déjà pour certains. C’est comme ça que, petit à petit, très naturellement, nous sommes entrés dans les instances du Golda, en collaboration étroite avec son directeur, Patrick Petit.

Quelle vision avez-vous du Golda ?

J’ai toujours estimé le concept intellectuellement séduisant. Je trouve très stimulant que des équipementiers, concurrents pour certains, et des distributeurs parviennent à mettre en place une organisation au sein de laquelle tout le monde échange de manière intelligente sur des solutions techniques pour faciliter les échanges d’informations. C’est une exception dans nos marchés, c’est très heureux, et unique en Europe.

Quelle est votre feuille de route pour les deux ans à venir ?

Je ne recherche pas la rupture. Nous avons des dossiers importants à poursuivre, ne serait-ce que le développement du destin que nous partageons désormais avec TecAlliance. Il faut continuer à rythmer ce partenariat.

Par ailleurs, le Golda a très largement prouvé son intérêt auprès de la distribution puisque, désormais, de nombreuses organisations de la distribution vont être représentées au conseil de surveillance (Autodistribution, Groupauto, le groupe Laurent, l’Agra, Apprau…). La volonté de mobilisation est claire car l’intérêt est avéré. Toutefois, on ne tirera tous les bénéfices du Golda qu’avec l’arrivée de nouveaux fournisseurs.

C’est votre priorité ?

Oui, je pense que nous devons arriver à “recruter”, à faire adhérer de nouveaux équipementiers au Golda. Il y en a déjà beaucoup, mais pas suffisamment à mon sens. Le Golda a des arguments à faire valoir. Tout d’abord, la distribution en France s’est organisée autour des plateformes, régionales ou nationales. La distribution doit intensifier ses échanges de données et d’informations avec les équipementiers, par le biais de ces outils logistiques. Par exemple dans le cadre de l’échange des avis d’expédition, un point clé pour le pilotage des plateformes. Côté équipementiers, outre l’intérêt premier de la nomenclature unique, le Golda présente aussi des atouts au plan statistique.

Je compte beaucoup sur le support de toute la distribution pour faire passer le message selon lequel nous avons tous intérêt à fédérer de plus en plus d’entreprises au sein du Golda, afin d’échanger toujours plus de données normalisées.

Comment convaincre les fournisseurs ?

Je crois que la problématique touche avant tout au manque d’information. Les grands équipementiers ont intégré depuis longtemps l’intérêt du Golda et les bénéfices que chacun peut en tirer. Désormais, nous sommes à la recherche d’équipementiers de taille moyenne, un peu moins sensibles, qui disposent parfois de leurs propres solutions propriétaires, et qui n’ont pas placé l’adhésion Golda parmi leurs priorités… Donc, nous pensons que la multiplication des messages que nous leur adressons peut aider à faire changer les esprits.

Et les plateformes ?

Nous les incitons également fortement à venir nous rejoindre au Golda. Il faut un maximum d’acteurs, d’adhérents et de flux de données. Intrinsèquement, c’est la clé de la performance des solutions Golda pour les utilisateurs. J’invite tous les réfractaires à s’ouvrir aux solutions Golda, en marge de tout clivage concurrentiel.

Propos recueillis par Florent Bernin

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