Stations-service : la FNAA toujours au front
Chassez la FNAA par la porte, elle revient par la fenêtre. C'est un peu ce que l'on pourrait retenir de l'engagement de la fédération en faveur des stations-service, dans son combat pour la survie d'un tiers d'entre elles. En effet, après un courrier, en novembre dernier, envoyé au 1er Minsitre, la FNAA s'est adressée le 13 février à François Hollande, l'interpellant sur la menace qui pèse sur 1 600 stations du territoire.
"Elles sont prises à la gorge par des marges infinitésimales (1 à 2 centimes par litre), des volumes faibles et en baisse (250 à 500 m3), et des échéances de mises en conformité environnementale trop proches (fin 2013) et trop coûteuses", explique la fédération.
L'enjeu est de taille, aussi bien pour les automobilistes, confrontés à la baisse du maillage territorial. "En France, la densité des stations-service est dramatiquement basse, à 2,1 stations aux 100 km², contre 3,1 dans l'UE ou 4,3 en Allemagne", ajoute-t-elle.
Dans l'immédiat, deux solutions pourraient juguler le danger. D'une part, rééchelonner les délais de mises aux normes environnementales. C'est aussi une préconisation de l'Inspection générale des finances, qui propose une reprogrammation "sur cinq ans, de 2013 à 2017". D'autre part, la FNAA estime que le déploiement d'un Contrat d'avenir pour les stations-service serait justifié, au nom de leur mission d'utilité publique. D'autant que cela "pourrait être aisément financé par chacun des acteurs de la filière, Etat et pétroliers notamment".
En attendant, c'est auprès des hautes instances de Delek, propriétaire du réseau BP en France, que la FNAA est allée chercher du soutien. Entre le renouvellement des contrats de location-gérance, la modernisation du réseau, les actions en faveur de la diversification des activités des stations, ou leur sécurité, les deux entités se sont retrouvées sur nombre de préoccupations. La balle est désormais dans le camp de l'exécutif et des parlementaires.