De nouvelles ambitions pour Barrault

La crise n’a pas ralenti l’essor du groupe Barrault. Bien au contraire : depuis un an et demi, tous les objectifs du distributeur des Deux-Sèvres ont été tenus. En ayant choisi de ne pas fermer, ce dernier a pu profiter pleinement de la reprise intervenue après le premier confinement.

De même, l'expansion de son réseau n'a pas été freinée, tout juste a-t-elle été rendue plus compliquée. Trois nouveaux sites ont été inaugurés à La Ferté-Bernard, Grenoble et Chartres, deux magasins des Établissements BPA ont été repris (La Teste-de-Buch et Andernos) et deux points de vente de la Sofas (qui appartient au groupe Ragot, comme Barrault) ont été intégrés. Après avoir bouclé le dernier exercice sur un CA en hausse de 8 %, la société n'entend pas ralentir la cadence en 2021. Tours et Fréjus comptent désormais un magasin aux couleurs de l'enseigne. De même que Bègles, ce qui a permis de boucler une couverture de la Gironde entamée il y a cinq ans.

Plus récente, la couverture de la zone Rhône-Alpes se poursuit avec désormais des magasins à Bourg-en-Bresse et Saint-Jean-de-Maurienne. Avec à présent six implantations en local, la question d'une seconde plateforme se pose, sans être à l'heure actuelle une priorité et ce, pour plusieurs raisons. Celle de Niort, déjà modernisée et qui le sera encore prochainement avec l'intégration d'une nouvelle technologie de contrôle, permet de desservir l'Est du soir au lendemain matin. Par ailleurs, en tant qu'indépendant, Barrault est totalement libre de ses faits et gestes et travaille donc en bonne intelligence avec ses homologues Agra, Apprau, Alternative Autoparts ou GPI.

Un come-back réussi

Cette croissance dans un contexte de marché difficile, Barrault la doit à sa stratégie amorcée à la fin des années 2000. Le groupe traverse alors une passe difficile et son modèle basé sur des points de vente "cathédrales" n'est plus adapté au marché.

Arrivés à cette époque, Stéphane Peronnet et la nouvelle équipe dirigeante repartent quasiment d'une page blanche et définissent ensemble une feuille de route plus saine et plus cohérente. Le rôle de plateforme national de Niort est renforcé, tout le réseau emménage progressivement dans de nouveaux bâtiments, et une politique de développement plus pragmatique est adoptée.

Le directeur général mesure le chemin parcouru, de surcroît après ces derniers mois chaotiques. "Soyons réalistes. Dix ans plus tôt, Barrault n'aurait pas résisté à une crise de cette ampleur, analyse-t-il. Aujourd'hui, la société est mieux structurée, tout ce qui est gagné est réinvesti, on ne perd plus d'argent et on avance progressivement."

Des ambitions nationales ?

Forte de ces fondations plus saines, la société devrait bientôt atteindre les 45 points de vente, soit deux fois plus qu'il y a cinq ans. Isolé dans les Pyrénées ou dans le Sud-Est, Barrault a-t-il des ambitions dans ces deux zones ?

"Oui, confirme Stéphane Peronnet, mais c'est aussi valable à Lille, Strasbourg et partout ailleurs où nous ne sommes pas présents. Ce qui compte, c'est le potentiel de croissance et les hommes pour accompagner notre développement. Ensuite, l'histoire est souvent la même : on débute avec un point de vente et, si tout est réuni, on en ouvre d'autres." L'aspect humain est d'ailleurs au centre du projet pour le dirigeant. "On a la chance d'avoir une très bonne équipe. C'est notre principale force. Ce sont nos collaborateurs qui font avancer Barrault et c'est grâce à eux que nous continuerons de croître."