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Equipementiers

Les solutions de la Fiev pour un parc automobile mieux entretenu

Publié le 30 janvier 2025
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Par Mohamed Aredjal
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2 min de lecture
Face à un parc roulant vieillissant et des véhicules toujours plus complexes, la Fiev appelle à une refonte de la politique automobile en France. La fédération détaille plusieurs propositions pour garantir une mobilité durable et accessible à tous.
Fiev Pech Lopes Rocha
Jean-Louis Pech, président de la Fiev, et Rodrigo Lopes Rocha, président de la Commission aftermarket de la fédération. ©J2R

En matière de politique automobile, il est temps, selon la Fiev, de changer de paradigme. Selon la fédération, les pouvoirs publics focalisent depuis trop longtemps leur attention sur le marché du véhicule neuf, au détriment d'une véritable politique de gestion de parc.

"Le parc roulant est composé de 45,4 millions de véhicules alors qu'il ne se vend que 2,1 millions de voitures neuves chaque année. On l'oublie trop souvent…", expose Jean-Louis Pech, président de l'organisation professionnelle.

Un parc vieillissant et de nouveaux enjeux technologiques

Pour ce dernier, il est d'autant plus urgent de se pencher sur le parc que son âge moyen ne cesse d'augmenter. Il s'est élevé à 11,2 ans en 2024 (contre 8,5 ans en 2015) et devrait atteindre entre 12 et 13 ans dès 2030. "Et ce n'est qu'une moyenne. Parmi ces véhicules, beaucoup ont plus de 20 ans…", rappelle Jean-Louis Pech.

Ce vieillissement coïncide avec l'arrivée de nouveaux modèles équipés de technologies toujours plus sophistiquées. L’électrification de l'industrie automobile et la connectivité croissante exigent notamment des compétences toujours plus techniques dans les ateliers. Surtout, ces évolutions suscitent de nombreuses interrogations autour de leur réparabilité à un coût raisonnable. "La voiture ne doit pas devenir un luxe !", insiste le président de la Fiev.

Contrôle 5 gaz et Eco-Entretien pour une mobilité durable

Face à ce constat global, la fédération plaide pour un dialogue renforcé entre les pouvoirs publics et les acteurs du secteur afin de bâtir conjointement une politique de gestion du parc. Parmi ses propositions figure notamment une application du contrôle technique 5 gaz (CO, CO2, O2, HC, NOx), prévu par l'article 65 de la loi de transition énergétique de 2015.

Parmi ses autres ambitions, la Fiev souhaite promouvoir le programme Eco-Entretien pour garantir un meilleur entretien du parc afin de limiter ses émissions de polluants. L'organisation professionnelle propose notamment de s'appuyer sur ce programme pour instaurer une vignette Crit'air permettant d'accéder aux ZFE. Rappelons que cette mesure est réclamée par la Feda depuis plusieurs années.

Accès aux données : une priorité

Un autre enjeu clé pour la Fiev est la préservation d’un marché de l’après-vente ouvert et concurrentiel. Pointant du doigt certaines pratiques de constructeurs restreignant l'accès aux informations techniques et aux pièces de rechange sur le marché de la rechange indépendante, elle souhaite que Bruxelles prenne en compte ces dysfonctionnements dans le cadre de la révision d’ici 2028 du cadre réglementaire européen.

Les équipementiers tricolores réclament aussi une législation spécifique à l’automobile pour l’accès aux données des véhicules, estimant que le Data Act qui entrera en vigueur en septembre 2025 reste insuffisant pour répondre aux spécificités du secteur. "Il faut éviter les rentes de situation et veiller à ce que les évolutions technologiques ne créent pas de barrière", poursuit Jean-Louis Pech.

Fiev : Jean-Louis Pech dévoile son plan d’action pour sauver la filière automobile

En repensant la gestion du parc automobile, les équipementiers français espèrent garantir une mobilité sûre, durable et abordable.

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