L'horizon s'assombrit pour le groupe Laurent
Quelques jours seulement après la cession d’Exadis, le groupe Laurent a vu l’une de ses filiales, Laurent Père et Fils, être placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Saint-Etienne depuis le 1er octobre. Cette décision est assortie d’une période d’observation de six mois, jusqu’au 31 mars 2020. L’information a été révélée par nos confrères du Progrès qui précisent que l’entreprise rencontre des "tensions de trésorerie importantes".
C’est donc un nouveau coup dur pour le groupe familial qui s’est pourtant engagé depuis 2017 dans un plan de restructuration de ses activités. Cette stratégie avait poussé l’opérateur à abandonner son réseau de succursales pour le céder en grande partie à des investisseurs privés.
Cette initiative n'aura pas été suffisante puisque le groupe familial a amorcé depuis plusieurs mois un processus de cession de ses activités. Mi-septembre, l'opérateur a dû se séparer de son réseau de plateformes logistiques Exadis à Renault et Mobivia, après une première ouverture de son capital en 2016. Cette nouvelle vente ne laissait pas présager une issue heureuse pour la société stéphanoise puisque Exadis représentait 73 des 119 millions de chiffre d’affaires réalisés l’an dernier…
D’autant que de nouvelles rumeurs annoncent depuis déjà plusieurs jours la vente du dernier actif de taille du groupe Laurent. En effet, sa filiale Cap VI et ses 5 plateformes (Paris, Marseille, Lille, Rennes et Toulouse) seraient sur le point d’être vendues selon nos informations… Privé de cette dernière entité, dont le chiffre d’affaires 2018 s’est élevé à 20 millions d’euros, le groupe Laurent ne serait alors plus que l’ombre de ce qu’il a été. Cette vente marquerait donc la fin d'une affaire familiale qui a longtemps été l'un des principaux acteurs du marché de la distribution de pièces de rechange hexagonal.