Otop veut éviter la sortie de route
Fragilisée par la crise sanitaire, Otop n’a pas encore pu reprendre son activité. Ses dirigeants n’ont toutefois pas baissé les bras et espèrent trouver des solutions pour faire face à leurs difficultés financières.
Otop couvre aujourd'hui 55 zones sur les 170 prévues.
C’est une victime de plus du coronavirus. Deux ans après son lancement par Newdis, Otop a dû suspendre son activité en raison des difficultés financières traversées par la start-up. Alors que sa trésorerie a été mise à mal par les longues semaines de confinement, la jeune pousse présidée par Frank Millet s’est vu refuser sa demande de prêt garanti par l'État (PGE). Une mauvaise nouvelle pour ses dirigeants qui veulent désormais trouver de nouveaux financements pour relancer l’activité.
En parallèle, les concessionnaires Otop ont d’ailleurs annoncé la création d’une association pour "faire face à la situation de la tête de réseau" et faciliter les échanges avec les dirigeants de Newdis. Elle regroupe la totalité des membres du réseau, soit 27 membres couvrant 55 zones sur les 170 prévues, représentant 110 salariés. Ancien cadre dirigeant de l’équipementier SKF, Stéphane Le Mounier, qui exploite plusieurs concessions Otop en Ile-de-France, a pris la tête de l’association.
Otop, un modèle qui a su trouver sa place ?
Malgré la mauvaise passe traversée par l’enseigne, ce dernier se montre confiant et estime que le modèle Otop a fait ses preuves depuis son lancement. "Nous avons souvent été présentés comme le réseau aux prix compétitifs mais, si nous avons su fidéliser nos clients, c’est grâce au service. Ce modèle très digital à son lancement a su se parfaire dans les domaines logistique et commercial grâce à nos équipes sur le terrain. Ce lien créé avec nos clients a une vraie valeur", insiste Stéphane Le Mounier.
Depuis sa création en 2018, Otop avait, en effet, ajusté son offre au fil des mois, étoffant notamment ses services pour mieux répondre aux attentes des réparateurs. La stratégie de déploiement de l'enseigne avait également été revue pour favoriser son expansion territoriale.
Reste désormais à trouver les partenaires financiers qui aideront Newdis à repartir sur de nouvelles bases. Interrogées sur le montant de l’investissement nécessaire pour redémarrer l’activité, ni la direction d’Otop, ni l’association des concessionnaires n’a souhaité nous répondre.
