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Contrôle technique

Comment le contrôle technique va doper le trafic en atelier en 2018

Publié le 30 octobre 2017
Par Mohamed Aredjal
2 min de lecture
Les garagistes pourraient connaître un été animé l’année prochaine. Avec l’entrée en vigueur du nouveau contrôle technique, le taux de contre-visite devrait en effet sensiblement progresser. De quoi dynamiser l’activité des garagistes, en particulier avec les "défaillances critiques"…
Les motifs de contre-visite devraient se concentrer sur l'éclairage, les équipements, la liaison au sol et le freinage.

A partir de mai 2018, le contrôle technique devrait devenir un important pourvoyeur d’entrées en atelier.  Et pour cause : dès le 20 mai, la nouvelle réglementation durcissant les visites techniques périodiques entrera en application, conformément à la nouvelle directive européenne. Dès lors, le nombre de points contrôlés va être revu à la hausse (123 à 132) et, surtout, la liste des défaillances à surveiller, qui passera de 453 à 606 éléments. Les anomalies nécessitant une contre-visite vont également augmenter, passant de 196 à 467. Autrement dit, deux-tiers des défaillances observées, contre un tiers aujourd’hui, conduiront à une remise en état obligatoire du véhicule.

Compte-tenu de ces évolutions, le taux de contre-visite augmentera inévitablement à partir de juin prochain. S’élevant aujourd’hui à 18% des véhicules contrôlés, il devrait doubler selon Sébastien Danvel, directeur général du réseau Auto Sécurité, pour concerner environ 5 millions de véhicules. Soit autant d’entrées en atelier potentielles pour les professionnels de l’entretien – réparation.

De nouveaux services à imaginer dans les garages

Mieux : la nouvelle réglementation prévoit la création d’un niveau de sanction supplémentaire – appelé "critique" – pour les défaillances qui nécessiteront une remise en état dans la journée. La validité du contrôle technique sera donc réduite au jour du contrôle pour ces défauts. Les automobilistes auront donc l’obligation de se rendre immédiatement chez leur réparateur pour corriger ces pannes. Selon le groupe SGS, potentiellement 3 à 5% du parc roulant serait concerné par ces anomalies, qui devraient principalement concerner les fonctions freinage et pneumatiques.

"La prise en charge de ces défaillances « critiques » est un vrai sujet pour les garagistes", note Laurent Palmier, p-dg de Sécuritest. Un allongement des horaires en soirée pourrait ainsi se développer dans les ateliers pour permettre aux véhicules recalés pour défaillance "critique" d’être réparés. Des services de jockey pourraient aussi être proposés aux automobilistes dont le véhicule a été immobilisé.

Outre le trafic généré par les contre-visites, les ateliers restent des prescripteurs incontournables du contrôle technique. Selon une étude réalisée par l’institut BVA, un tiers des automobilistes passent en effet par leur garagiste habituel pour effectuer leur visite périodique. C’est pourquoi le groupe SGS entend accompagner les réparateurs dans la compréhension des nouvelles règles du contrôle technique et les aider à préparer le grand public à ces évolutions. Des outils pédagogiques seront ainsi mis à leur disposition.

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