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Contrôle technique

Contrôle technique des deux-roues : la polémique continue

Publié le 1 avril 2024
Par Florent Le Marquis
2 min de lecture
Alors qu'il sera instauré le 15 avril 2024, le contrôle technique des véhicules de catégorie L, incluant les motos, fait toujours débat. De nombreux députés, y compris dans la majorité présidentielle, s'affichent toujours publiquement contre cette mesure.
Plusieurs députés affichent encore publiquement leur opposition au contrôle technique des véhicules de catégorie L. ©Pixabay
Plusieurs députés affichent encore publiquement leur opposition au contrôle technique des véhicules de catégorie L. ©Pixabay

Les usagers de la route ne sont pas les seuls à le contester. A deux semaines de son entrée en vigueur, le contrôle technique des véhicules de catégorie L, incluant les deux-roues motorisés, fait toujours débat du côté des élus de la République, y compris au sein de la majorité présidentielle.

Le boycott du président de la commission des Lois

En cette fin mars, c'est le député Renaissance de la 2ème circonscription de la Vienne et président de la commission des Lois de l’Assemblée nationale, Sacha Houlié, qui a déclaré auprès de nos confrères de Contexte : "A titre personnel, je ne m'y soumettrai pas." Le parlementaire se dit convaincu que le décret "va montrer très rapidement que le contrôle technique moto n’est ni souhaitable ni réalisable".

Il estime aussi que "la couverture territoriale ne permettra pas de [le] faire." Rappelons que Bernard Bourrier, PDG du Autovision, estimait récemment que 500 à 600 centres volontaires sur les 1 000 que compte son réseau pourraient accueillir les véhicules de catégorie L. Il annonçait un total de 800 contrôleurs formés dans ses rangs au 15 avril. "Un maillage suffisant pour couvrir la totalité du territoire", selon lui.

Des critiques sur le coût et la sécurité

Le 18 mars, le député RN de la Moselle, Laurent Jacobelli, contestait aussi publiquement ce nouveau contrôle technique, qu'il juge "inutile et coûteux". "Moins d’un pourcent des accidents de moto sont liés à une défaillance technique du véhicule. […] Arrêtons de prendre les motards pour des vaches à lait, s'est-il exclamé. Le contrôle technique n’aura aucune influence sur la sécurité des motards. Les nombreux nids de poule et autres routes endommagées font plus de dégât que les (très) rares cas de motos défaillantes."

A lire aussi : Le contrôle technique change de dimension en 2024

Enfin, fin février dernier, 27 députés Renaissance ont adressé un courrier à Patrice Vergriete, ministre chargé des Transports. Ils y dénonçaient la suradministration qu'engendrerait ce contrôle technique des véhicules de catégorie L, mais aussi les hausses de dépenses pour les ménages concernés. Ces députés rappelaient par ailleurs qu'un tiers des décès à moto concernent des personnes roulant sans casque, estimant que des mesures de sensibilisation et de prévention devraient être privilégiées.

A lire aussi : Plus d'un million de contrôles techniques supplémentaires en 2023

De son côté, la Fédération française des motards en colère a appelé à une mobilisation massive samedi 13 avril dans tout le pays.

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