Formation, innovation et RSE : les trois clés du succès d'A+Glass
C'est un Pierre Perez, comme à son habitude, rieur qui a accueilli ses invités à la Maison de la Radio (Paris) le 5 septembre, pour le traditionnel point annuel d'A+Glass. Le fondateur du réseau de réparation de bris de glace était accompagné de sa fille, Marie-Pierre Tanugi de Jongh, présidente du directoire, pour faire le point sur le réseau.
Avec un chiffre d'affaires de plus de 110 millions d'euros (+6,2 %), A+Glass confirme sa position d'acteur majeur sur le marché de la réparation de pare-brise, dont l'activité est en hausse de 11,7 %. La dynamique est plus que positive pour l'enseigne qui compte aujourd'hui 513 centres fixes et 550 stations mobiles, dont 35 ouvertures depuis le début de l'année. L'entreprise espère tout de même renforcer son maillage avec des ateliers mobiles dans certaines régions, notamment dans la Creuse et en Bretagne.
6 500 heures de formation
La convivialité est le mot d'ordre de l'année. La satisfaction client est au cœur de leur bilan. Sachant que le spécialiste du vitrage couvre plus de 95 % du territoire français, sur 28 500 personnes interrogées, 98 % se disent satisfaits des services proposés par l'enseigne.
A+Glass se félicite de leur plateforme en ligne et téléphonique puisque 99 % des appels ont été décrochés par les réparateurs en moins de trois sonneries. "Les clients veulent que ce soit rapide car ils sont stressés. On est à l'écoute, on prend son rendez-vous avec lui et en moins de 30 minutes sa voiture se trouve dans l'un de nos centres", souligne Marie-Pierre Tanugi de Jongh.
Et c'est sur la formation que l'entreprise entend miser pour accroître son réseau. En 2025, plus de 6 500 heures ont été dédiées à l'accompagnement des franchisés, notamment sur la décarbonation ou l'électrique. "Si nous voulons avoir un réseau solide, il faut renforcer nos équipes avec davantage de collaborateurs en formations", affirme Pierre Perez.
Recalibrage certifié et intelligence artificielle
Côté Adas, la volonté est de rassurer sur le sujet du recalibrage. "Tous nos centres sont équipés en matériel de calibrage, assure Marie-Pierre Tanugi de Jongh. Dès qu'il y a un changement de pare-brise, il y a calibrage avant, au cas où il y aurait un défaut à l'arrivée, et après." Tout recalibrage fait l'objet d'une certification intégrée au dossier accessible pour l'assureur. Notons que 2,5 à 3 % des calibrages sont encore réalisés avec Digital Car, les autres étant réalisés dans le réseau.
Pour mieux accompagner ses franchisés, le réseau A+Glass continue d'innover, se tournant notamment vers l'intelligence artificielle. "On s'y est mis sur de tâches administratives, et on regarde comment l'utiliser pour analyser les photos d'impacts", précise Marie-Pierre Tanugi de Jongh.
A+Glass s'est par ailleurs rapproché de l'entreprise bordelaise Gryp 3D, qui fabrique des pièces détachées en impression 3D. Le réseau entend notamment utiliser ses services pour la réparation des optiques de phares. Objectif : éviter leur remplacement par une pièce neuve. Un aspect lié aussi à la RSE, que chérit l'enseigne.
La RSE comme axe majeur
A+Glass s'attache en effet toujours à réduire la consommation d'eau, les émissions de gaz à effet de serre et le gaspillage dans ses centres. L'enseigne a d'ailleurs de nouveau obtenu la médaille d'or EcoVadis pour sa stratégie RSE, avec une note élevée de 74.
Mais A+Glass va encore plus loin, à travers divers partenariats. Celui avec ZEborne lui permet de déployer des bornes de recharge dans les centres. Notons d'ailleurs que ces derniers proposent de plus en plus de véhicules électriques et hybrides en véhicules de courtoisie. A+Glass travaille aussi avec PimpUp pour lutter contre le gaspillage alimentaire, ou encore avec Greenbureau pour récupérer les déchets.
Le réseau a également passé un accord avec CarbonRisk Intelligence, qui va lui fournir une feuille de route pour améliorer son empreinte carbone. Soulignons aussi l'accord qu'A+Glass a noué avec Opisto sur les pièces de réemploi, afin notamment d'approvisionner ses sites en phares. "La RSE ce n'est pas une option", insiste Marie-Pierre Tanugi de Jongh.
Sur l'aspect recyclage, le spécialiste du vitrage rappelle "ne pas avoir attendu que ce soit à la mode pour s'y mettre". En 2024, 95,5 % des vitrages collectés dans ses centres ont été recyclés par Chimirec et Veolia. Un chiffre qui continue de grimper, avoisinant les 99,5 % en 2025. "Chaque tonne de vitrage recyclée permet d'économiser 300 kg de CO2, soit 1,5 mois de consommation électrique ou 1 200 km parcourus en voiture", rappelle Marie-Pierre Tanugi de Jongh. A+Glass, toujours prêt à avoir une longueur d'avance.
(Avec Florent Le Marquis)