Daf Conseil appelle les réparateurs à se préparer à l’électrique

C’est désormais une certitude, l’électrification du parc automobile est inéluctable. Les chiffres de l’Avere l’attestent : aujourd’hui, 500 000 véhicules électriques et hybrides rechargeables sont en circulation dans le parc français. Selon le CCFA, les véhicules électriques, hybrides rechargeables et hybrides ont représenté 21,7 % des immatriculations l'an dernier contre 7,6 % en 2019. Et ce mouvement risque de s'accélérer ces prochaines années avec la multiplication des zones à faibles émissions (ZFE), les accès limités aux centres-villes pendant les pics de pollution ou encore l’arrivée à grands pas de la norme Euro 7.

D'ailleurs, les offres de véhicules électrifiés se multiplient depuis quelques mois, et certains constructeurs n'hésitent plus à envisager l’arrêt de la production, à moyen terme, de modèles thermiques. Face à cette perspective, il est devenu capital pour les ateliers de réparation et de carrosserie de se préparer dès aujourd’hui à intervenir sur ce type de motorisations.

Un opérateur sur cinq habilité à l'atelier

"Il y a une prise de conscience qui doit se faire à un double niveau pour que l'entretien et la réparation des véhicules électriques et hybrides sortent du pré carré des réseaux constructeurs. Tout d'abord, comme pour la réparation des véhicules sous garantie constructeur en son temps, un travail de fond est à mener sur la perception des automobilistes qui restent, dans la grande majorité des cas, convaincus que seul le constructeur peut intervenir sur son véhicule électrique ou hybride. Côté réparateurs et carrossiers, ils sont encore trop nombreux à éluder la problématique et à repousser l'échéance sous couvert que ces véhicules ne représentent qu'une faible partie du parc roulant", insiste Jacques de Leissègues, président de Daf Conseil.

Aujourd'hui, selon ce dernier, chaque intervenant dans l'atelier devrait être en possession, a minima, de l'habilitation B0L pour pouvoir réaliser les interventions non électriques sur des véhicules électriques ou hybrides et une personne, au minimum, devrait être titulaire du B2VL et BCL pour pouvoir consigner le véhicule et intervenir sur des opérations réalisées à 30 centimètres ou moins des câblages haute tension. Or, pour le moment, on estime que seul 1 opérateur sur 5 possède une habilitation.

Un panel de formations qualifiantes

Pour aider les ateliers à accélérer le mouvement, Daf Conseil dispose d'un panel de formations qualifiantes débouchant sur l'obtention de différents niveaux d'habilitation (B0L, B2VL et BCL) nécessaires pour pouvoir évoluer dans l'atelier en toute sécurité et intervenir sur les véhicules électriques et hybrides.

Des formations disponibles à la fois en e-learning pour le premier niveau d’habilitation (B0L : dangers et réglementation en vigueur). Mais aussi en présentiel pour la partie pratique, c’est à dire B2VL et BCL, où les stagiaires apprennent à connaitre le risque d'un système électrique ou hybride, à savoir s'en protéger en appliquant les prescriptions de sécurité, et acquièrent les compétences nécessaires aux interventions sur les éléments haute tension de ces véhicules.

A ces trois formations, Daf Conseil vient également d’ajouter une formation habilitation électrique "B2XL Opération Batterie" destinée à toutes les personnes qui sont amenées à manipuler des batteries, non protégées, de plus de 180Ah et de moins de 60V (magasiniers et personnels d'atelier), souvent utilisées sur des camions, cars et bus.

A noter que pour pousser le plus grand nombre à saisir l’opportunité de l’électrique, Daf Conseil propose de délivrer ces formations à la fois en intra et en inter-entreprises, partout en France.