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La filière milite pour la création d’un chèque Eco Entretien

Publié le 21 mai 2020
Par Mohamed Aredjal
2 min de lecture
Dans une lettre ouverte, l’association saisit le gouvernement pour lui proposer la mise en place d’un chèque Eco Entretien. Outre des intérêts écologiques et économiques, cette mesure aiderait à relancer la filière après-vente.
Enjeu majeur pour l’amélioration de la qualité de l’air, l’entretien-réparation concerne plus de 140 000 emplois dans le secteur de l’après-vente automobile.

Alors que toute la filière attend avec impatience l’annonce du plan de relance consacré à l’automobile, l’association Eco Entretien prend les devants avec une proposition qu’elle vient de présenter, dans un courrier, à Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, et à Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances.

Celle-ci promeut la mise en place d’un chèque Eco Entretien, d’une valeur de 100 euros, pour inciter les automobilistes à engager leur véhicule dans une démarche de réduction d’émissions de gaz et de particules. Sur le même modèle que le chèque entretien vélo de 50 euros déployé récemment, cette initiative aiderait à "améliorer la qualité de l’air, à redonner du pouvoir d’achat aux automobilistes et soutenir la reprise d’activité de la filière de l’après-vente automobile".

"Dans la plupart des régions et particulièrement dans les zones rurales, les transports en commun ne sont pas organisés comme dans les grandes métropoles et les contraintes topographiques et climatiques ne permettent pas de pérenniser annuellement les déplacements à vélo. La voiture individuelle et le co-voiturage restent souvent la seule alternative possible", ajoute l’association.

L’entretien-réparation, négligé par les politiques publiques

Dans sa lettre, l’organisme Eco Entretien, qui fédère les principales fédérations professionnelles du pays, ne manque pas de rappeler que l’entretien du parc reste le grand oublié des politiques publiques que ce soit au niveau national ou à l’échelle continentale notamment dans le Green Deal européen.

"En complément des aides gouvernementales nécessaire pour le renouvellement du parc, il nous semble tout aussi fondamental d’aider les automobilistes qui ne peuvent ou ne veulent pas changer de véhicule mais souhaitent pour autant faire un geste pour l’environnement. Or, un véhicule entretenu, diagnostiqué, réparé, c’est un véhicule qui immédiatement pollue moins, consomme moins de carburant et préserve le pouvoir d’achat de l’automobiliste", ajoute-elle.

Depuis fin 2019, 500 garages sont déjà labellisés Eco Entretien et proposent des prestations de diagnostic et de correction des surémissions polluantes.

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