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Carrosserie

Des carrosseries de plus en plus propres

Publié le 19 février 2024
Par Nicolas Girault
2 min de lecture
La thématique de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est plus fréquemment mise en avant dans le monde de la réparation-collision. Certains carrossiers n'ont pas attendu que le sujet soit à la mode pour appliquer les recommandations en la matière, volontairement ou par obligation, consciemment ou non.
carrosserie Treil atelier
Certains carrossiers font des efforts particulièrement importants en matière environnementale (ici, la carrosserie Treil), qui se reflètent dans leurs ateliers propres et ordonnés. ©Carrosserie Treil

Comme toute la société française, les carrossiers s'attachent de plus en plus à préserver l'environnement. Leurs efforts coïncident aussi en partie avec la recherche d'économies. Ainsi, les observations de SRA indiquent qu'ils utilisent de plus en plus de PRE (pièces de réemploi) plutôt que des pièces neuves. Leur présence dans les dossiers de sinistres est passée de 7,7 % en 2017 à 15,5 % en 2023.

Parallèlement, ils font de plus en plus attention à leur consommation d'énergie et de peinture – notamment en choisissant les produits les plus vertueux des fabricants. Enfin, ils se soucient aussi davantage du bien-être de leurs salariés. Si ces pratiques sont d'abord apparues chez les réparateurs soucieux d'optimiser leur rentabilité, elles se généralisent avec l'inflation et la pénurie de main-d'œuvre. Consciemment ou non, les carrossiers suivent donc de plus en plus les principes de la responsabilité sociale et environnementale (RSE). Mais beaucoup peinent encore à les valoriser auprès de leurs clients et apporteurs d'affaires.

Des initiatives volontaires, au-delà de la loi

Pourtant, ces actions complètent les obligations légales visant déjà à réduire l'impact environnemental de leurs ateliers. En effet, les carrosseries sont classées ICPE (installations classées pour la protection de l'environnement). À ce titre, la réglementation les oblige à trier leurs déchets (depuis 1992) et à les tracer (depuis 2005) jusqu'à leur valorisation. Les réparateurs séparent les déchets dangereux (aérosols, peinture, solvants, huiles, phares au xénon, etc.) et non dangereux (tôle, verre, sellerie, pare-chocs…). Tous sont pris en charge par des prestataires agréés. Les ateliers récupèrent aussi leurs eaux usées. Certains les traitent eux-mêmes avec des séparateurs d'hydrocarbures.

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Néanmoins, tous ne sont pas encore irréprochables. Ainsi, en 2022, la médiatisation de litiges entre une carrosserie marseillaise pour pollutions toxiques et des riverains rappelle que certains doivent encore réaliser des progrès, notamment parmi ceux exemptés des contraintes ICPE (atelier de moins de 2 000 m2, etc.). Raison pour laquelle un label valorisant les efforts des réparateurs vertueux (comme l'Eco Repair Score) pourrait être pertinent.

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