Pari réussi pour le Cesvi
Les avis sur le salon des partenaires organisé par le Cesvi étaient unanimes dans les allées du technocentre, le 20 juin 2023. Les seules critiques des participants étaient dirigées contre la météo. Néanmoins, l'orage n'a pas empêché visiteurs et exposants du monde de la carrosserie de se rencontrer et d'échanger. Les organisateurs ont largement atteint leurs prévisions de 700 visiteurs venus voir 54 exposants.
"Toute l'année nous voyons séparément les fournisseurs et les réparateurs. Cet événement est donc l'occasion de les faire se rencontrer", explique Christophe Petrynka. Le directeur du Cesvi ajoute que "c'est une manière de tous les remercier. En retour, nous bénéficions d'une reconnaissance supplémentaire". Le Cesvi met ainsi en valeur ses trois activités de recherche sur la réparation-collision, de formation des réparateurs ainsi que de certification d'outillages et de produits.
Mise en valeur de savoir-faire
Pour cette deuxième édition – après celle organisée en 2022 – les 30 salariés du Cesvi se sont pliés en quatre pour animer l'événement. "Notre force reste la multi-activités de nos ressources humaines. Nos techniciens font de la recherche et du développement avant de dispenser des formations. Tandis qu'eux-mêmes se forment en permanence", explique Nadia Bestaoui, directrice technique. Ces 20 techniciens – du peintre à l'ingénieur consacrent ainsi environ un tiers de leur temps à la recherche, 50 % à la formation. Le reste est consacré à l'accidentologie et à la publication de méthodes de réparation.
Environ 2 200 stagiaires ont ainsi été formés l'an dernier. La moitié a suivi les cessions dans les locaux du Cesvi. Les autres en ont bénéficié sur sites, à travers toute la France et les Drom-Com. La dernière formation lancée en début d'année est l'habilitation B2TL. Ce certificat d'aptitude à travailler sous tension sur les véhicules électriques et hybrides est encore rare. Elle autorise les réparateurs à changer les modules de batterie.
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Le salon a souligné ce type de savoir-faire en mettant encore la haute technologie à l'honneur. Ainsi, cette année les visiteurs n'ont pas assisté à des crash-tests réels… Mais virtuels. La zone ou sont habituellement effectués ces opérations était occupée par un espace immersif. Des casques de réalité virtuelle immergeaient les visiteurs dans un véhicule soumis à un crash-test ou effectuant des freinages d'urgence (via ses systèmes d'aides à la conduite).
Impression 3D et remise de diplômes
L'accent était également mis sur le respect l'environnement. Ainsi, parmi les exposants figuraient de grands acteurs du recyclage automobile et de la pièce de réemploi (Careco, Back2Car, etc.). Tandis que le Cesvi exposait aussi son activité d'impression de pièces en 3D. Présenté pour la première fois au salon de Bordeaux, ce partenariat avec Gryp 3D progresse. Les premières pourraient être proposées d'ici à quelques mois aux réparateurs. Objectif : réduire les coûts sur des références introuvables en pièces d'occasion ou même à l'unité en rechange (fixatique d'optiques, de systèmes Adas, etc.).
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Côté certification, le technocentre a remis également des diplômes de qualité à ses partenaires Restor FX, Sherwin Williams, Autel, Mahle, Catu et Clas. Ceux-ci ont ainsi vu leurs matériels et produits approuvés par les techniciens du Cesvi. Ces derniers les ont longuement et rigoureusement testés avant de les agréer. S'ils ne correspondent pas à leurs critères, ils sont recalés – cas récemment rencontré.
Finalement, les participants (réparateurs, fournisseurs, experts, responsables de réseaux et de syndicats professionnels…) ont largement pu échanger autour des stands et du gigantesque barbecue. "Cet événement local a la taille d'un salon régional et réunit des acteurs d'importance nationale", résume Marta Radice, responsable marketing de Lechler. Tous ceux que nous avons interrogé ont affirmé être prêts à assister à la prochaine édition de ce salon. Tandis que de leur côté, les organisateurs y réfléchissent déjà. L'événement ne serait pas voué à être beaucoup plus développé, pour maintenir la qualité de ses participants. Il pourrait également être décliné tous les deux ans, afin de ne pas lasser les visiteurs et afin de leur présenter des nouveautés en plus grand nombre.
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