Pas de baisse de prix pour les pièces de carrosserie
Au cours du troisième trimestre 2024, SRA n’a observé aucun effet de la baisse de l’inflation sur les pièces des constructeurs. L'association d’assureurs automobiles prévoit même que leurs prix devraient encore augmenter, renchérissant ainsi la réparation des véhicules.
Au 3e trimestre 2024, les augmentations du prix (+6,1 %) et du coût (+7,6 %) du panier pièces de SRA se poursuivent. ©Axial
Le coût des réparations automobile continue d'augmenter ! Selon l'observatoire de l'association SRA, cette hausse atteint +7,9 % au troisième trimestre 2024 (sur 12 mois glissants). Dans le détail, les prix des pièces a augmenté de 9,3 %, la main d'œuvre de 4,7 % et les ingrédients peinture de 6,6 %.
Ces différents postes représentent respectivement 52,4 %, 37,2 % et 10,4 % dans la facture des carrossiers. Autrement dit, l'évolution du prix de pièces pèse le plus dans le coût des réparations automobiles.
Les trois courbes tarifaires des pièces, de la main d'oeuvre et des ingrédients peinture sont en hausse. Mais la première pèse moitié plus que les deux autres. ©SRA
Importantes hausses de prix pour trois marques
Précisons que ces nouvelles hausses s'inscriventdans un contexte général de réduction de l'inflation. Selon l'Insee, celle-ci est redescendue à 1,8 % en août dernier, passant sous le seuil symbolique des 2 % pour la première fois depuis trois ans, après avoir atteint 4,9 % en août 2023 et 5,2 % l'année précédente.
"La baisse de l'inflation générale annoncée ne se retrouve toujours pas dans le coût des réparations des sinistres de collision qui connaît sur ces trois trimestres 2024 une augmentation toujours très élevée", commente Rodolphe Pouvreau, directeur de SRA.
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Plus en détail, durant ce troisième trimestre 2024, 22 des 31 marques étudiées ont appliqué une variation au prix de leurs pièces. À ce jeu, les augmentations les plus importantes ont été réalisées par Lynk & Co (+16,77 %), Nissan (+8,42 %) et Dacia (+5,27 %). Tandis qu'au contraire, trois de leurs homologues ont réduit le montant de leur panier : Opel (-0,86 %), Tesla (-0,53 %) et Hyundai (-0,50 %).
70 % de pièces remplacées
Selon Rodolphe Pouvreau, le poste pièces "poursuit la tendance constatée depuis deux ans avec cette année des augmentations de plus de 9 %". Il explique cette dynamique haussière par plusieurs facteurs. Tout d'abord, la variation des tarifs concerne des pièces déjà onéreuses. Ensuite, les éléments de style et technologiques (Adas…) sont de plus en plus nombreux sur les véhicules. "En sachant que l'âge moyen des véhicules réparés est de 8 ans, le pire est à venir", affirme-t-il.
De plus, cette progression des coûts serait également due aux pratiques des ateliers, qui favorisent souvent le remplacement au détriment des répérations. "Plus de 70 % des pièces endommagées sont remplacées." Incités à traiter rapidement de gros volumes, les carrosseries sont également pénalisées par le manque de main d'œuvre. Cette baisse du taux de réparation pèse donc sur les coûts.
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SRA rappelle que les factures des réparations automobiles pourraient être atténuées par le recours à la pièce de réemploi (PRE). Mais celle-ci ne pèse encore que 5 % dans le volume des éléments remplacés. Néanmoins, le nombre des réparations avec au moins une pièce de seconde vie tend à augmenter. Dans son dernier bilan annuel, SRA rappelle que 15,6 % des dossiers de sinistres ont compté en 2023 au moins une PRE (contre 11,3 % en 2022).
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