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Automechanika Argentina : La porte de l’Amérique du Sud

Publié le 21 février 2013
Par Hervé Daigueperce
4 min de lecture
Automechanika Argentina poursuit sa croissance et sa septième édition montre un intérêt grandissant des groupes internationaux comme des acteurs nationaux.
Automechanika Argentina poursuit sa croissance et sa septième édition montre un intérêt grandissant des groupes internationaux comme des acteurs nationaux.

Ville jardin, ville lumière, ville dansante, Buenos Aeres vous accueille avec une gentillesse sans pareille, avide de révéler ses trésors et ses savoir-faire dans un climat de grande confiance. Et sur le parc des expositions, cette même insouciance jouée, mâtinée du sérieux des affaires sied bien à l’implantation du salon Automechanika Argentina. Tous les codes de Messe Frankfurt et la charte visuelle d’Automechanika sont au rendez-vous et enserrent des stands qui n’ont rien à envier au concept original – mis à part la fête de la bière, agréablement remplacée par un dîner exposants dédié à la viande du pays, cuite sur d’immenses feux de bois, et aux démonstrations de tango. 4 250 exposants multiplient les propositions, à commencer par le premier mondial, à savoir Bosch qui s’est déjà octroyé une part du parvis pour installer l’espace dédié aux Bosch Car Service. Non par hasard. L’enseigne de réparation est la plus importante du pays, voire la seule, puisqu’on ne compte que quelques Kiosques “Renault Minute” quand Motorcraft, fort à une époque, a beaucoup baissé. Norauto n’affiche que trois magasins et la grande distribution ne traite pas vraiment le produit auto. La distribution indépendante en Argentine se veut verticale : les grands distributeurs – importateurs revendent aux petits et aux gros revendeurs à travers le pays, qui livrent les garagistes et les réparateurs. Ce sont ces distributeurs qui, les premiers, reçoivent toutes les attentions des exposants, quand ils ne le sont pas eux-mêmes.

Un marché de 16 pays… tous uniques !

Pour la plupart des exposants, la cause est entendue : avoir un stand sur Automechanika Buenos Aeres, c’est s’adresser à tous les pays d’Amérique du Sud et même au Brésil qui a pourtant, aussi, un salon. Ainsi, Cristian M. Valenzisi, vice-président de Maximiliano Diesel S.A. à Santa Fe, (Argentine), exposant pour la seconde fois à Buenos Aeres (il expose aussi à Frankfort) confirme qu’ “Automechanika Buenos Aeres est important pour l’Amérique du Sud et surtout pour le Mercosur. Nous recevons tous nos clients ici venus de tous les pays que nous desservons. Il nous est impossible de voir tous nos interlocuteurs chez eux alors que nous avons beaucoup de messages à faire passer, d’informations techniques, de formations. C’est pourquoi, nous avons deux ingénieurs qui répondent à toutes les questions.” Pour Maximiliano Diesel, qui détient un Delphi Center (exclusif Delphi) et est le deuxième distributeur VDO, la part de l’échange technique s’avère essentielle : “nous avons notre propre entrepôt, avec 14 000 pièces en références, une hot line commerciale et 10 commerciaux mais rien ne vaut les démonstrations techniques en face à face. Et avec un pays aussi grand que l’Argentine (10 fois la France, N.D.L.R.), c’est une aubaine d’avoir un salon comme celui-là”. Non loin, Cr. Pino Scozzfava, le président d’Autronic S.A., représentant exclusif de Bougicord-Electricfil Automotive en rechange, n’arrête pas : “La marque est reconnue partout en Amérique du Sud et nous l’exportons dans tous ces pays. Automechanika est une belle opportunité pour présenter les nouveautés de la gamme, donner des conseils techniques et signer de nouveaux contrats. C’est préférable de voir nos clients en face et nous avons un grand avantage, celui de ne vendre que ce que nous fabriquons.” D’ailleurs, le compte-rendu d’après salon des organisateurs va dans le même sens, puisqu’on compte 32 000 visiteurs venus de 39 pays dont, essentiellement, la Bolivie, le Brésil, le Chili, le Paraguay, l’Uruguay, le Venezuela, etc. Plus intéressant encore, on note la présence de visiteurs d’Amérique du nord, d’Afrique, d’Asie et d’Europe. Le programme de rencontres établi par Fernando Gorboran, président de Messe Frankfurt Argentina, a drainé un grand nombre d’acheteurs d’Amérique du Sud et d’Afrique.

Le parangon imposé des marques Premium et françaises

Comme nombre de pays en croissance, l’Argentine est considérée comme un pays à bas coûts qui exclut les produits Premium ou de qualité réputée chère. Ce que l’on oublie c’est que la situation de ces pays évolue plus vite que nos analyses. En attestent ces quelques mots de Luigi Casati, patron des ventes de LPR Brakes (Italie) : “Nous sommes dans le haut de gamme et notre marque est très connue, en Argentine comme dans les autres pays d’Amérique du Sud que nous livrons et dont nous rencontrons, ici, les acheteurs. Nous avons fait un gros travail sur le positionnement de nos marques et nos distributeurs poussent plus facilement les marques spécifiques comme les nôtres. Le niveau de vie ne cesse d’augmenter et la classe moyenne s’élargit. Les argentins aspirent à de nouveaux produits plus valorisants, dont la voiture plus haut de gamme, à laquelle ils ont, désormais, accès. En pièces, il leur faut de la qualité d’origine. Nous sommes clairement sur cette tendance et avons sélectionné 7 ou 8 gros distributeurs qui nous représentent et défendent nos intérêts tout en facilitant avec notre agent les formalités d’importation.” Même analyse du côté des exposants allemands (nombreux, comme il se doit, sur les salons Automechanika dont ils sont le fer de lance) et chez NTN-SNR, le français du Tour ! Pourtant, en Amérique du Sud, le parc circulant (40 % a – de 8 ans) s’avère très européen, et les voitures françaises sont en tête en Argentine et en Colombie. Bien qu’il y ait une douzaine d’équipementiers français représentés par leurs distributeurs, seul le fabricant de roulements d’Annecy avait mis les petits plats dans les grands en ayant un grand stand, la présence de toute l’équipe de la filiale Amérique du Sud, basée à Buenos Aeres et même les représentants de leur usine de Curitiba au Brésil sans compter le directeur des ventes rechange monde Bruno Gauthier et le big boss de la rechange pour le monde, Eric Malavasi. Preuve s’il en était de l’importance que revêt ce salon pour le développement des deux marques. Et le premier soir, une trentaine de distributeurs – importateurs parmi les plus représentatifs d’Argentine étaient reçus à une réception de NTN-SNR. La relation clients, c’est mieux quand on s’en occupe…
 

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