Japanparts compte se renforcer sur le marché français

Jusqu'à maintenant le spécialiste de Vérone, en Italie, n'était présent en France qu'à travers une poignée de distributeurs spécialisés dans les marques asiatiques. Japanparts a rejoint le groupe commercial Temot International en 2018. Désormais, le grossiste compte étendre ses activités en nouant davantage de partenariats, d'autant plus que son offre comprend aussi des références pour les véhicules américains et européens.

Pour se développer en France et en Europe, l'entreprise vient de recruter spécialement un expert début septembre. Il s'agit de Gianluigi De Dea, chargé du développement commercial. Ce professionnel bénéficie de plus de 19 ans d'expérience chez les équipementiers Dayco, Optibelt, Müller Filter, etc.

Fournisseurs de première monte

Ainsi, "mon rôle est de développer tous les marchés où nous sommes faiblement représentés : l'Europe du Nord, l'Allemagne, l'Autriche et la France", explique-t-il. A contrario, l'entreprise est fortement implantée dans les Balkans, en Espagne, au Maghreb et en Turquie. Au total, elle est présente dans plus de 70 pays. Le grossiste a ainsi réalisé un chiffre d'affaires de 130 millions d'euros en 2023 – dont 30 millions seulement en Italie.

Sa force réside dans l'importance de son catalogue associée à une puissante logistique. En effet, le fournisseur propose désormais 43 000 références. Celles-ci sont réparties entre neufs macro-familles de produits : filtration, suspension, composants électriques, embrayages, distribution, systèmes thermiques, joints, freinage et moteur. Celles-ci englobent 156 familles de pièces. "Tous les fabricants de nos marques sont des fournisseurs de première monte", précise Gianluigi De Dea. Il précise que le fondateur de Japanparts (en 1988), Luca Finetto, est un grand connaisseur de l'Asie. Il s'approvisionne dans une centaine d'usines en Chine, Corée du Sud, à Singapour, au Japon, etc.

À lire aussi : Japanparts rejoint Temot International

Pour exploiter ces achats, le site véronais a progressivement grandi jusqu'à atteindre aujourd'hui 70 000 m² d'entrepôts modernisés. Toute une partie est ainsi dédiée au picking automatisé desservant 66 000 mini-boîtes. Au total, ce sont huit kilomètres de rayonnage, qui accueillent par exemple un million d'amortisseurs. C'est donc à partir de cette importante plateforme que Japanparts propose de compléter les stocks de ses partenaires hexagonaux en 72 heures. Tandis qu'en cas d'urgence, des références peuvent être livrées en 24 heures, par messagerie.

Trois marques à disposition

"Nous y recevons plus de 1 500 containers par an. Cela nous ouvre des voies préférentielles dans le flux des containers. Ainsi, nous ne somment pas pénalisés par les problèmes d'approvisionnement que connaissent d'autres", souligne Gianluigi De Dea. L'entreprise propose même à certains de ses partenaires de profiter de ce flux pour importer d'autres produits dans ses containers.

Côté stratégie, ses partenaires distributeurs peuvent bénéficier de trois marques. Japanparts est la première, fondée en 1988. Ashika a ensuite été lancée dix ans plus tard, spécialement pour la distribution à l'international. Tandis que Japko complète cette activité export depuis 2004. Parallèlement, le label Quality Tested a été développé spécifiquement pour le marché européen. "Nous avons créé ces marques pour protéger nos distributeurs. Dans le passé, nous avons travaillé avec des spécialistes français locaux de pièces asiatiques. Aujourd'hui, nous recherchons des distributeurs nationaux, en plus d'autres indépendants", annonce Gianluigi De Dea. Il précise que son entreprise dispose de tous les atouts pour se renforcer sur le marché français. Même s'il est déjà très concurrentiel.