Réparabilité des voitures : HOP appelle l’Europe à agir

Alors que les députés européens devront prochainement se prononcer sur le texte traitant de l’avenir de la filière automobile, l’association HOP s’associe à plusieurs ONG et fédérations professionnelles (dont Mobilians et la Figiefa) pour adresser une lettre ouverte aux institutions européennes. Leur objectif est d’obtenir des engagements concrets pour améliorer la réparabilité des véhicules.
Dans cette lettre, l'organisation et ses cosignataires rappellent que la durabilité des voitures est essentielle pour réduire leur empreinte écologique et limiter l’obsolescence programmée, qui pèse sur les consommateurs et la planète. "La fabrication d’une voiture représente jusqu’à 40 % de ses émissions totales de CO2", souligne HOP.
Des propositions concrètes pour une meilleure réparabilité
Pour encourager une économie circulaire dans le secteur automobile, HOP et ses partenaires formulent plusieurs propositions. Dans un premier temps, ils appellent à un cadre plus contraignant, estimant que "la législation européenne ne garantit pas suffisamment la réparabilité et la durabilité des véhicules".
Les cosignataires estiment notamment que les pièces de rechange devraient être accessibles aux opérateurs indépendants à "des prix non discriminatoires", à partir de leur date de mise sur le marché et pendant 20 ans après la fin de leur commercialisation.
Autre priorité identifiée par HOP et les autres organisations : favoriser la maintenance durable des véhicules électriques et leurs batteries. À cette fin, elles réclament des garanties de réparabilité des batteries, en particulier une mise à disposition des informations et des pièces nécessaires à l'entretien de ces modèles pendant au moins 20 ans.
Enfin, parmi les autres mesures, figure également la lutte contre l’obsolescence logicielle. HOP et ses partenaires veulent ainsi s'assurer que les mises à jour logicielles n’affectent pas les performances des véhicules.
Un appel à l’action avant le vote européen
Si ces revendications ne sont pas entendues, HOP estime que les consommateurs pourraient s'exposer à "des coûts explosifs de réparation". Quant aux professionnels de l'après-vente, ils risqueraient de voir leur modèle économique remis en cause.
Pour éviter ce scénario, l'association entend donc sensibiliser les députés européens qui seront amenés à se prononcer d’ici fin février sur le texte relatif aux exigences de circularité applicables à la conception des véhicules et au traitement des VHU. Ce règlement sera ensuite voté en commission en juin prochain. Face à ces échéances, HOP appelle à signer sa pétition en ligne, qui a déjà été paraphée par 4 300 personnes.