Ewigo lorgne le marché du vitrage avec Ewiglass

L'intermédiation sur le marché des voitures d'occasion entre particuliers ne sera plus le seul sujet de Florent Barboteau. Profitant du récent salon Franchise Expo, en mars dernier, à Paris, le fondateur d'Ewigo a présenté Ewiglass. Une nouvelle enseigne qui lui permet de s’attaqué au marché du bris de glace.

L'idée a germé un an auparavant, au même endroit. "Après avoir goûté à l'entreprenariat, nos franchisés ont manifesté l'envie d'aller plus loin dans leurs investissements, commence Florent Barboteau. Ils voulaient se diversifier tout en ayant la possibilité de créer des synergies avec la vente de voitures d'occasion".

La réparation de vitrages automobiles s'est rapidement imposée dans le débat. N'estimant pas trouver de partenaire en ligne avec ses exigences, Florent Barboteau a pris une autre orientation. Il s'est associé avec Vincent Malfoy et Anthony Petitprez, le duo de franchisés Ewigo de Bordeaux-Eysines pour fonder l'entité Ewiglass, dont il est actionnaire majoritaire.

Après une période de pilotage, quatre centres Ewiglass ouvriront en avril 2024. Des panneaux ont été accordés à deux membres du réseau Ewigo, à Fréjus (83) et Saumur (49). Deux autres à des investisseurs extérieurs, à Evreux (27) et Lorient (56). "Une dizaine de dossiers supplémentaires sont à l'étude. Dans tous les cas, nous donnerons toujours la priorité à un partenaire de la vente de voitures", explique Florent Barboteau, qui vise une trentaine de sites à fin 2024.

Ewigo choisit la licence de marque

Comme prérequis, Ewiglass exige des emplacements sur des zones de chalandise regroupant 40 000 habitants de sorte à assurer du passage. Les structures doivent abriter un minimum de 50 m², afin d'avoir au moins 35 m² pour l'espace d'intervention. Les investisseurs consacreront un budget supérieur à 60 000 euros pour démarrer l'activité, dont 9 000 euros de droit d’entrée.

En pratique, la formule de la licence de marque a été retenue. Ewiglass impose à ce titre une redevance mensuelle de 200 euros, durant la première année. Une somme qui financera la communication. L'enseigne se rémunère ensuite avec 5 % du chiffre d’affaires mensuel de chaque agence, sur la base de 800 euros HT minimum.

Durant la phase de test, le site bordelais a pu constater que plus de la moitié des entrées chez Ewiglass découlait des activité d'Ewigo. Cette complémentarité constituera un pilier. D'autant que pour maximiser la rentabilité des prestations, l'enseigne n'a pas souhaité signer d'agréments avec des assureurs, quitte à devoir faire plus d'efforts pour générer du trafic.

Parmi ses spécificités, Ewiglass met l'accent sur les technologies Adas. Florent Barboteau a fait le constat qu'une part relativement faible des centres de réparation de vitrage sont équipés du matériel nécessaire pour recalibrer les Adas. Le dirigeant d'Ewiglass a donc pris les dispositions nécessaires pour former le réseau naissant et veut en faire un argument marketing.

Ewigo s'intéresse à la conversion au superéthanol E85

Le groupe ne s'arrêtera pas au vitrage. Voulant faire de ses agences des lieux proposant de multiples services, Florent Barboteau s’est fixé pour ambition d’avancer sur d'autres dossiers. Les clients ne viendront plus uniquement pour les transactions de voitures d'occasion.

Une enseigne de lavage devrait être créée. La dénomination n'a pas encore été déposée. L'idée, elle, est bien ancrée. Les premières implémentations pourraient intervenir à l'horizon 2025, selon le fondateur d'Ewigo.

A plus courte échéance, le dirigeant considère un autre relais de croissance : la conversion à l'E85. Pour ce faire, Florent Barboteau échange avec la société FlexFuel Energy Development. Son projet consiste à inscrire dans le marbre, dès 2024, une collaboration qui débouchera sur des prestations délivrées à ses clients et à tout autre conducteur.