L'Agra accompagne ses réseaux vers l'électrique
Le chiffre 7 est souvent considéré comme un porte-bonheur. En tout cas, pour les réseaux de garages de l'Agra (qui compte 160 Proximeca et 105 Point Repar), il semble l'être. Pour la 7e convention de ses réseaux, le groupement présidé par Laurent Brutinel a réuni quelque 400 participants (pour 110 garages représentés). Un première pour les deux enseignes. Tous les réparateurs étaient réunis à Deauville (14) du 27 au 29 septembre 2024, deux ans après un congrès tenu au Portugal, à Lisbonne.
Cette rencontre était d'abord l'occasion pour l'Agra de mettre en avant deux événements diamétralement opposés sur le plan de l'émotion. Il s'agissait en effet de fêter les 20 ans de Proximeca et Point Repar, créés en 2004, mais aussi et surtout de rendre hommage à Michel Mazières, figure historique du groupement, décédé en novembre 2023...
Après le pneu, l'électrique
Il y a deux ans, le pneumatique était le sujet phare mis en avant par les dirigeants lors de la plénière. "Nous avions pris l'engagement d'animer le pneumatique et de permettre aux réseaux d'enclencher une dynamique sur ce produit. Nous avons tenu cette promesse", affirme le directeur commercial, Enrique Vincente. Laurent Brutinel confirme. "Le pneu est la première rentrée en atelier et peut créer du flux. Nous avons fait un bon chemin avec, mais pas encore au niveau que j'aimerais", confie-t-il.
Pour cette 7e convention, l'Agra a fait de l'électrique son cheval de bataille. "Nous sommes à un carrefour de la transition énergétique, avec l'arrivée des véhicules électriques. Nous voulons vous apporter une vision sur l'évolution du parc, pour que vous puissiez avancer de manière éclairée", a déclaré Nicolas Gérard, responsable des réseaux, devant les garagistes. Une table ronde a ainsi été organisée par l'Agra.
"Il y a du business à faire sur l'électrique"
Au cours de cet échange, Alain Landec, président de la Feda, a retracé l'histoire du secteur automobile, afin de comprendre l'inéluctabilité de la mutation vers l'électrique et la nécessité de s'y préparer. "Il faut être prêts, se former et réaliser les bons investissements, sinon vos clients iront ailleurs le moment venu et ne reviendront pas chez vous, a-t-il alerté. Il faut aussi trouver de nouvelles sources de revenus, en termes de produits et de services."
S'en sont suivies des présentations de différents équipementiers et partenaires (Forvia, Valeo Services, Schaeffler Aftermarket France, DAF Conseil) sur leur offre de produits et services dans ce domaine.
"Il y a du business à faire sur l'électrique, nous poussons nos garages à se faire habiliter car c'est nécessaire. Et ce n'est pas parce qu'on a celle de premier niveau que c'est terminé. Nous portons le message qu'il faut se former et que l'Agra est là pour les accompagner. Si demain, le travail n'a pas été fait, c'est le constructeur qui va prendre le marché", développe Laurent Brutinel.
Une 9e plateforme et l'Agra School
Si l'électrique fait partie des nouvelles priorités de l'Agra, le groupement ne néglige pas pour autant ses autres sujets : pièces issues de l'économie circulaire, pièces de carrosserie, pièces d'origine… Le groupe a différentes offres pour ses réseaux. Il va également ouvrir prochainement une 9e plateforme en France, en Savoie précisément. Elle sera dédiée aux pièces moteur (plateforme qui était au sein d'Autolia).
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Le groupe est également en phase de création de l'Agra School, "pour accompagner les garages au prix le plus juste possible". La certification Qualiopi est en cours d'obtention pour cette nouveauté qui viendra en complément du partenariat sur la formation avec DAF Conseil. Elle doit notamment répondre au fort enjeu du recrutement. L'Agra n'a pas fini de vouloir faire évoluer ses réseaux.