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Libéralisation de la pièce de carrosserie : le gouvernement sous pression

Publié le 16 mars 2021
Par Mohamed Aredjal
2 min de lecture
La Feda reprend son combat afin d'obtenir la libéralisation de la distribution des pièces dites captives. Elle vient d'interpeller dans la presse nationale le gouvernement sur le respect de son engagement de mettre un terme à ce monopole.
La Feda rappelle au Gouvernement sa promesse de libéraliser le marché de la pièce captive.
La Feda rappelle au Gouvernement sa promesse de libéraliser le marché de la pièce captive.

Libéralisation de la pièce de carrosserie, acte 3 ! Après avoir vu sa proposition retoquée à deux reprises par le Conseil constitutionnel, la Feda s’attaque de nouveau au monopole des pièces de carrosserie. La fédération vient de publier une tribune dans les journaux Le Figaro, Les Echos et Aujourd'hui en France/Le Parisien, où elle appelle le gouvernement à respecter son engagement à mettre fin à cette situation.

Dans cette page, l’organisation professionnelle ne manque pas de rappeler que ce monopole est aujourd’hui une exception en Europe puisque 80% du parc automobile du Vieux Continent bénéficie désormais de la libre-concurrence. Une anomalie qui pénalise les distributeurs de pièces et réparateurs ainsi que les automobilistes, confrontés à une hausse constante des coûts de réparation.

Entre 2017 et 2019, le coût des pièces a notamment progressé de 11% (+6% en 2019, après +2,4% en 2018 et +2,3% en 2017). Une inflation en partie due aux constructeurs français qui pratiquent les hausses les plus élevées d’Europe. Elles ont été de +11% en 2019 et +7% en 2020 pour PSA (plus forte hausse tous constructeurs confondus), de +13% en 2019 et +2% en 2020 pour Renault et de +8% en 2019 et +7% en 2020 pour Citroën DS.

Nouvelle opportunité avec la loi Climat et résilience

Selon la Feda, 80% du parc automobile européen bénéficie de la libre-concurrence.

Selon la Feda, 80% du parc automobile européen bénéficie de la libre-concurrence.

C'est pour mettre fin à cette situation que le Premier ministre, Édouard Philippe, avait annoncé en mars 2019 une série de mesures destinées à redonner du pouvoir d’achat aux consommateurs. Il avait alors annoncé que le gouvernement allait mettre fin au monopole des pièces détachées automobiles. Promesse tenue non jusqu’ici…

Alors que l’Assemblée nationale commence à examiner le projet de loi Climat et résilience, au sein de laquelle plusieurs députés espèrent intégrer une mesure visant l’ouverture à la concurrence des pièces, la Feda entend donc profiter de cette échéance pour obtenir, enfin, gain de cause.

"Il reste très peu de temps dans ce quinquennat pour faire de la promesse gouvernementale une réalité. La Feda appelle donc instamment les pouvoirs publics à mettre en œuvre sans plus tarder l’ouverture à la concurrence des pièces détachées automobiles", conclut la fédération.

 

 

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