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Les experts soutiennent la vignette Éco Entretien pour les ZFE

Publié le 10 juillet 2023
Par Nicolas Girault
2 min de lecture
La Fédération française des experts de l'automobile (FFEA) entre dans le débat sur les ZFE. Elle soutient notamment l'instauration d'une vignette Éco Entretien, au nom des compétences techniques des experts. Le syndicat professionnel précise sa position dans une tribune aux pouvoirs publics.
ZFE panneau
La vignette Éco Entretien permettrait à une grande partie des automobilistes de pénétrer dans les ZFE avec des véhicules thermiques ayant retrouvé leurs niveaux d'émission réduits d'origine. ©Adobe Stock

La FFEA appuie la mise en place d'une vignette Éco Entretien dérogatoire pour circuler dans les Zone à faibles émissions (ZFE). "La profession de l’expertise automobile serait tout à fait légitime, tout comme le contrôle technique, pour délivrer cette vignette", assure François Mondello dans une tribune aux pouvoirs publics (lisible ici). Le président de la FFEA poursuit en posant la question : "ne serait-il pas dommage de ne pas associer la profession de l’expertise automobile, parfaitement structurée et présente dans les territoires, à la politique environnementale et de préservation de la santé publique ?"

Mesures d'accompagnement individualisées

Dernièrement, son organisation a aussi diffusé un podcast du MAP, Observatoire des Experts de la mobilité. Une vignette dérogatoire pour circuler dans les ZFE ? donne la parole à David Deregnaucourt. Ce spécialiste de l’éco-maintenance a récemment été auditionné par le Sénat. Il y explique toute la logique de ce projet de vignette dérogatoire.

Le syndicat professionnel soutien ainsi les conclusions d'un rapport d'information du Sénat. Ce dernier a recueilli 51 000 témoignages et auditionné 120 experts. Cet ouvrage sénatorial vise à améliorer l’acceptabilité des ZFE et à accompagner leur mise en œuvre. Son objectif est d'accélérer le verdissement du parc auto, de développer les transports alternatifs et d'assouplir le calendrier des restrictions. Celles-ci doivent être complétées par des mesures d’accompagnement plus individualisées des usagers.

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La FFEA se réfère donc aux neuf propositions émises le 14 juin 2023 par le sénateur LR Philippe Tabarot. La dernière préconise d'individualiser le système de vignettes Crit’Air en instituant une vignette Éco Entretien. Celle-ci garantirait que les véhicules respectent des seuils d’émissions polluantes dans le cadre du contrôle technique. Elle permettrait à ceux-ci d’accéder aux ZFE de manière dérogatoire…

Indépendance garantie par l'État

D'où l'affirmation de la fédération : "notre profession, déjà en charge de missions de service public pour les contrôles des véhicules endommagés et dotée d’un Code de déontologie, est idéalement placée, à côté du contrôle technique, pour délivrer cette nouvelle vignette, telle que préconisée par le Sénat", souligne François Mondello. Il précise que les experts pourraient intervenir sur demande spontanée des propriétaires de véhicules. Ensuite, ils opéreraient aussi lors des 4,5 millions d’expertises réalisées annuellement. Le président assure qu'il leur serait facile de s'équiper d’un matériel mobile adéquat. Ils pourraient aussi aisément se former à l’analyse des résultats.

"De surcroît, par son action quotidienne et ses connaissances techniques, l’expert en automobile serait en mesure, en cas de besoin, de conduire une action d’information et d’explication quant à l’éco-maintenance. Ce que, par exemple, l’agrément des contrôleurs techniques ne leur permet pas d’effectuer", poursuit le président.

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Il insiste aussi sur l'indépendance de sa profession, garantie par l'État. Car, le professionnel concerné "requiert la capacité d’agir en toute indépendance, pour délivrer la vignette dérogatoire aux seuls véhicules remplissant les conditions pour l’obtenir".

Cette proposition intervient alors que toutes les études soulignent que l'instauration des ZFE se heurte aux réalités économiques et sociales. Beaucoup d'usagers n'ont pas les moyens d'adopter un véhicule récent. Les pouvoirs publics recherchent donc des solutions pour rendre ce dispositif acceptable. Tandis que de leur côté, les experts cherchent à diversifier leurs activités, dans le contexte de baisse de la sinistralité automobile et d'automatisation d'une part croissante des expertises de réparation-collision.

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